Le Sénat bascule à droite, le FN fait son entrée historique

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Louis Hausalter avec agences , modifié à
L'ESSENTIEL - La gauche perd sa majorité à la Haute assemblée, tandis que deux sénateurs frontistes sont élus.

# CE QU'IL FAUT RETENIR

• La moitié de la Haute assemblée a été renouvelée, dimanche, par les grands électeurs.

 Le Sénat est reconquis par la droite, la gauche perdant la majorité dont elle disposait depuis 2011.

• Pour la première fois, le Front national fait son entrée au Sénat, avec deux élus.

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# LE CONTEXTE

C'était jour de vote pour 87.000 grands électeurs, dimanche. Les élections sénatoriales ont renouvelé 179 sièges de la chambre haute. Etaient concernés par ce renouvellement les départements 1 à 36 inclus et 67 à 90 inclus, sauf l'Ile-de-France, quatre collectivités d'outre-mer, ainsi que la Mayenne où une sénatoriale partielle avait lieu pour le remplacement du démissionnaire Jean Arthuis.

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# LES DERNIERES INFOS

• Le Sénat bascule à droite

Le Sénat, ravi pour la première fois par la gauche en 2011, a basculé à droite. A 22 heures, celle-ci totalisait 188 sièges, soit 13 de plus que le seuil de majorité absolue. La gauche comptait 155 sièges et le FN deux. La droite remporte ses succès les plus spectaculaires en Corrèze, en Haute-Saône, dans le Rhône et en Haute-Garonne.

"C'est un évènement politique majeur, une victoire très importante pour notre famille politique. C'est évidemment une défaite cinglante pour François Hollande et son gouvernement et c'est surtout un signe de reconquête qui est très important pour notre famille politique", a réagi le député Luc Chatel, secrétaire général de l'UMP par intérim, au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

• Le Front national fait son entrée au Sénat

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C'est une première dans l'histoire de la Ve République. Le Front national entre au Sénat avec deux élus, David Rachline dans le Var et Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône. "C'est une grande victoire pour le FN, une victoire absolument historique, c'est la première fois que nous rentrons au Sénat et de belle manière, avec deux sénateurs qui rentrent", s'est félicitée la présidente du FN, Marine Le Pen.

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• Sévère défaite pour la gauche

La gauche au pouvoir enregistre sa troisième défaite électorale en six mois. Sa majorité sénatoriale obtenue en 2011 - une grande première - n'aura été qu'une parenthèse de trois ans. La gauche est mécaniquement victime des résultats des élections municipales, qui ont vu le triomphe de la droite. En effet, les grands électeurs qui votent aux sénatoriales sont très majoritairement des conseillers municipaux.

En Corrèze, le PS a perdu les deux sièges qu'il détenait, ravis par l'UMP. A Tulle, fief de François Hollande, le maire Bernard Combes, conseiller du chef de l'Etat, a été battu par l'opposant Claude Nougein. Dans le Territoire de Belfort, où le sortant Jean-Pierre Chevènement ne se représentait pas, c'est l'UMP Cédric Perrin qui a été élu, une première depuis 1980. En Corse du Sud, jusqu'à présent détenue par le radical de gauche Nicolas Alfonsi qui ne se représentait pas non plus, c'est l'UMP Jean-Jacques Panunzi, président du Conseil général, qui a été élu sur le score écrasant de 86,4% des voix. Le PS recule également en Côte d'Or ou encore dans le Finistère.

Mais les dégâts sont surtout sensibles pour les radicaux de gauche (PRG) et les communistes. Sensation du scrutin, Jean-Michel Baylet, président du PRG et du conseil général du Tarn-et-Garonne, est battu dans ce département. Anne-Marie Escoffier (PRG), ex-ministre déléguée à la Décentralisation du gouvernement Ayrault, a dû s'incliner dans l'Aveyron. Secrétaire d'Etat dans ce même gouvernement, le socialiste Thierry Repentin est battu en Savoie. Quant au Front de gauche, il perd trois des cinq sièges qu'il détenait, en Allier, dans les Bouches-du-Rhône et dans le Rhône.

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• Baroin entre au Sénat, Raffarin y reste

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L'ancien ministre François Baroin (photo), actuel député UMP de l'Aube, a été élu au Sénat dans ce même département. A 49 ans, ce proche de Nicolas Sarkozy quitte l'Assemblée nationale, où il siège depuis 21 ans, pour rejoindre l'autre chambre parlementaire, après sa victoire haut la main dimanche, avec 76,58% des suffrages exprimés.

Sénateur de la Vienne depuis 2005, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a facilement été réélu avec 59,61% des voix. Pour rappel, l'homme vise également la présidence de la deuxième chambre en cas de victoire nette de la droite. Poids lourd du Sénat, le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin a également été réélu : sa liste est arrivée en tête dans les Bouche-du-Rhône, avec 38,44% des suffrages.

• Le PS se console

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Quelques grands noms de la gauche ont malgré tout réussi leur campagne. Gérard Collomb (photo), maire de Lyon, est réélu à son poste de sénateur du Rhône. Didier Guillaume, qui devrait briguer la présidence du Sénat, a également gagné. Dans les Bouches-du-Rhône, où le scrutin s'annonçait très serré, Samia Ghali a elle aussi été réélue, mais les socialistes locaux ont été laminés par la liste dissidente présentée par le président du conseil général Jean-Noël Guérini, exclu du PS.

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Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a tenu à modérer l'ampleur de la défaite. Pour lui, il n'y a "pas de vague bleue", a-t-il affirmé sur Twitter.

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