"Traverser la rue" pour trouver un travail : Emmanuel Macron déplore avoir été caricaturé

À l'automne dernier, le chef de l'État avait assuré à un chômeur qu'il lui suffisait de "traverser la rue" pour "trouver un travail".
À l'automne dernier, le chef de l'État avait assuré à un chômeur qu'il lui suffisait de "traverser la rue" pour "trouver un travail". © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
"Parfois on fait des caricatures, en pensant que ce qu'on dit à quelqu'un (...), ce serait un message vers tous les Français" : Emmanuel Macron a regretté mardi la tournure qu'avait pris son échange avec un jeune chômeur, à l'automne dernier.

Interpellé par des maires, Emmanuel Macron a défendu mardi sa petite phrase controversée de l'automne dernier où il avait assuré à un chômeur qu'il lui suffisait de "traverser la rue" pour "trouver un travail".

Des maires glissent une allusion à la petite phrase. Alors qu'il répondait à une question sur la mobilité en zone rurale, le chef de l'État a expliqué "qu'on a dit à nos concitoyens, tu veux un boulot, tu dois venir travailler dans la grande ville". "Tu traverses la rue", l'ont interrompu ironiquement plusieurs des 600 maires réunis dans le gymnase de Grand Bourgtheroulde, dans l'Eure, déclenchant des rires dans l'assistance. 

"Je suis comme ça je ne changerai pas". "Moi, là ou j'habite, en traversant la rue, je peux vous dire on en trouve", du travail, a-t-il rétorqué sans se démonter, en allusion au quartier huppé autour de l'Élysée. "Parfois on fait des caricatures, en pensant que ce qu'on dit un moment à quelqu'un, de bonne foi, ce serait un message vers tous les Français, a-t-il regretté. "On est au temps du numérique, de l'info en continu, je suis comme ça je ne changerai pas", a-t-il tranché.

Cette petite phrase, qu'il a lancée à un jeune chômeur dans les jardins de l'Élysée en septembre, pour le pousser à chercher du travail dans les cafés-restaurants environnants, a très souvent été citée par ses opposants et par les "gilets jaunes" comme exemple d'une déconnexion avec la réalité du chômage.

Nouvelle phrase polémique mardi. Le chef de l'État a déclenché une nouvelle salve de critiques des oppositions mardi après avoir déclaré, peu avant le lancement du grand débat : "Les gens en situation de difficulté, on va davantage les responsabiliser car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent".