La sénatrice Nathalie Goulet (Union Centriste) a fait condamner jeudi en diffamation les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, qui dans leur ouvrage Nos très chers émirs la mettaient en cause, entre autres personnalités politiques, pour ses relations avec des pays du Golfe. Jugeant quatre passages diffamatoires, le tribunal correctionnel de Paris a condamné les journalistes et leur éditeur Michel Lafon à 500 euros d'amende avec sursis et à verser solidairement 3.000 euros de dommages et intérêts à la sénatrice, selon sa décision. En cas de réédition du livre, ces passages devront être supprimés.
"Son cadeau de Noël". Dans leur ouvrage paru en octobre 2016, les deux journalistes racontent comment l'argent a "pourri" la relation avec les monarchies du Golfe et en particulier comment l'ambassade du Qatar à Paris était sollicitée par des politiques. Le livre affirmait notamment que Nathalie Goulet s'était plainte auprès du bureau de l'ambassadeur du Qatar "de n'avoir pas reçu son cadeau de Noël" et qu'elle faisait partie "de ceux qui considèrent les ambassades des pays du Golfe comme des tiroirs-caisses".
Et voilà le mal est fait mais l’honneur est sauf @cchesnot et #Malbrunot condamnés pour 4 chefs de #diffamation à mon encontre dans le livre #NosChersEmirs ‼️‼️merci @h2brgrd d’avoir fait condamner ces propos scandaleux ‼️‼️ que tous ceux qui les ont colportés s’excusent
— Nathalie Goulet (@senateur61) 20 septembre 2018
"L'honneur est sauf". "Disons que le mal est fait mais que l'honneur est sauf", a réagi Nathalie Goulet, dans un communiqué. "Ce jugement rend justice à Nathalie Goulet d'imputations particulièrement infamantes. L'honneur d'une sénatrice n'est pas un marchepied promotionnel", a ajouté son avocat, Henri de Beauregard. Plusieurs autres personnalités visées avaient annoncé des plaintes contre ce livre, comme l'ancien secrétaire d'État Jean-Marie Le Guen ou l'ex-ministre Rachida Dati.