Philippe Tabarot, vice-président LR de la région Paca, a déploré lundi les huées à l'encontre de Manuel Valls et des élus lors de la minute de silence à Nice pour les victimes de l'attentat de jeudi, estimant que "ce n'était pas spontané".
"Une ambiance électrique". "Il y avait une tension forte, une ambiance électrique sous la chaleur, les gens étaient plus énervés que recueillis. En même temps, j'ai l'impression que ce n'était pas spontané, ces huées", a déclaré le vice-président de région chargé des Transports. "Ça ne m'a pas plu. C'est la dernière journée de deuil national, il faut garder de la décence", a ajouté Philippe Tabarot, qui affirme que, lors de la cérémonie, "il y avait une petite bande aux abords, qui était clairement identifiée FN". "D'ailleurs, Marion Maréchal-Le Pen", patronne de l'opposition régionale Front national et présente à la cérémonie, "est allée les saluer à la fin", a-t-il dit.
Pour Valls comme pour Estrosi. Philippe Vardon, patron historique du mouvement identitaire niçois d'extrême droite Nissa Rebela présent à la cérémonie et désormais conseiller régional Front national, a nié avoir participé à ces huées. "Je n'ai pas sifflé, d'ailleurs je ne sais pas siffler", s'est défendu Philippe Vardon, en affirmant que les sifflets étaient "pour Manuel Valls comme pour Christian Estrosi", le président de la région LR. Selon un responsable LR de la région, "il peut y avoir eu des manipulations" mais "objectivement, il y a une énorme colère, contre François Hollande, contre le gouvernement mais y compris contre la mairie de Nice et Christian Estrosi".