Dimanche soir, Les Républicains, sur consigne de Nicolas Sarkozy, avaient gardé le silence. Mais dans la journée de lundi, plusieurs ténors de l'opposition ont exprimé un message de fermeté à l'égard de la Grèce. Alain Juppé a notamment appelé à préparer à "organiser" la sortie de la Grèce de l'euro. Pourtant, mardi matin, manuel Valls a assuré que les"bases d'un accord" pour le sauvetage financier de la Grèce "existent". Eric Woerth, député de l’Oise et délégué général au projet du parti Les Républicains, invité d'Europe 1 mardi matin, n'est pas convaincu.
"Compromis, c'est un très mauvais terme". "Il ne faut pas une solution de compromis ! Compromis, c'est un très mauvais terme, il faut une solution qui soit efficace pour la Grèce et la zone euro. Et la solution efficace, c'est que l'économie grecque accepte de se réformer et que Tsipras accepte que les Européens lui proposent des solutions et qui les acceptent", a estimé l'ancien ministre du Budget.
"La faiblesse du couple franco-allemand a été une mauvaise chose". Interrogé sur la fermeté dont font preuve les républicains sur le sujet, Eric Woerth a rejeté l'idée qu'avec la droite au pouvoir, Athènes aurait déjà pris la porte : "Je pense qu'on n'aurait pas géré le sujet de la même façon. On l'aurait géré plus en harmonie avec les Allemands. La faiblesse du couple franco-allemand dans la dernière ligne droite a été une mauvaise chose". Mais la venue d'Angela Merkel à Paris, lundi soir, alors ? "Elle est venue après ! Avant, il y a eu deux positions différentes entre Hollande et Merkel !"
"On ne va pas céder au chantage permanent de Tsipras". Si "on a toujours dit qu'on préférait que la Grèce reste dans la zone euro" – sauf Alain Juppé… -, Eric Woerth ajoute que cela ne doit "pas se faire à n'importe quel prix, et pas en cédant absolument tout à Tsipras. Nous voulons un donnant-donnant. Le peuple grec doit accepter des efforts supplémentaires pour réformer son économie, même s'il en a déjà fait."
Et Eric Woerth de conclure : "il est temps de décider ! On ne va pas laisser l'Europe dans cet état d'incertitude aussi longtemps. Et on ne va pas céder au chantage permanent de Tsipras".
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Eric Woerth : "On ne peut pas céder au chantage...par Europe1fr