À 86 ans et atteinte du coronavirus, elle se soigne à la maison : "Il faut garder espoir"

Avec plus de 4.000 morts provoquées par l'épidémie de coronavirus dans les Ehpad en France, l'inquiétude est immense pour les personnes âgées, fragilisées et plus à risque de développer des formes sévères et donc mortelles du Covid-19. Mais certains arrivent à s'en sortir, comme Aline, 86 ans, qui habite en région parisienne et qui a été diagnostiquée positive au virus au début du mois de mars. Plutôt que d'aller à l'hôpital, elle est restée avec sa famille. 

Le 10 mars, une semaine avant le début du confinement, Aline prend des risques en se rendant à une fête de famille où sont présents ses arrière-petits-enfants. Deux jours après, elle se met à tousser, et le test au Covid-19 est positif. Mais son état n'est pas grave et reste stable. Alors ses filles décident de ne pas l'hospitaliser. L'une d'entre elle, Elisabeth, la prendra chez elle.  

"Il faut garder espoir"

Depuis, même si elle est écrasée par la fatigue, surtout le matin, Aline tient le coup. Mais Elisabeth, qui l'accueille depuis près d'un mois, est encore très inquiète : "On est rassurés parce qu'elle mange bien et qu'elle dort bien", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. "Mais ses faiblesses et ses tremblements nous font penser qu'elle n'est pas rétablie. Il faut garder espoir."

"J'ai mis ma confiance en Dieu"

Depuis un mois, pour toute la famille, gants, blouses et masques sont obligatoires. Y compris pour Eugénie, l'auxiliaire de vie qui passe tous les jours voir Aline. "Je ne savais pas qu'elle avait 86 ans, elle ne fait pas vraiment son âge", sourit-elle. "Au début, j'avais peur, mais comme je suis une croyante, j'ai mis ma confiance en Dieu", explique Eugénie.

Mais la religion n'est pas forcément nécessaire pour garder espoir Car, malgré son âge, Aline a plus de huit chances sur dix de s’en sortir. Dans 85% des cas, les plus de 80 ans font des formes légères du Covid-19.