Dix infirmiers et aides soignants sont déjà présents en Ile-de-France ou s'apprêtent à prendre le relais pour des missions de 15 jours minimum. 1:57
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Stéphane Place, édité par Yanis Darras
Sous pression face à la troisième vague, les hôpitaux parisiens de l'AP-HP peuvent compter sur le soutien des soignants du Pays Basque. A l'hôpital Marin d'Hendaye, plusieurs infirmiers sont partis ou vont bientôt partir en région parisienne, pour assister leurs collègues.

Face à l'afflux de malades de covid-19 dans les hôpitaux parisiens, la solidarité entre les régions se met en place. A l'Hôpital Marin d'Hendaye, qui dépend de l'AP-HP, plusieurs soignants du Pays Basque doivent partir dans les prochains jours vers la région francilienne pour soutenir les équipes déjà présentes sur place. Au micro d'Europe 1, Julie, aide-soignante dans l'hôpital basque, prend la direction du site d'Antoine-Béclère à Clamart pour y être formée. "Normalement, il y a une formation de trois jours en immersion directement là-bas, parce que la réanimation, c'est un service particulier", précise-t-elle.

 

Dix infirmiers et aides-soignants sont déjà présents en Ile-de-France ou s'apprêtent à prendre le relais pour des missions de 15 jours minimum. Tous sont volontaires. Pour la directrice médicale de crise de l'hôpital Marin d'Hendaye, Brigitte Soudrie, cette solidarité est nécessaire face à la situation. "Trois infirmiers, c'est un lit de réa de plus. Vingt personnes de plus, c'est X lits qui peuvent fonctionner. En plus, les personnes qui sont parties vont travailler en 12 heures. C'est une implication majeure", insiste-t-elle. 

Des volontaires nombreux

Pour arriver à envoyer du personnel en Ile-de-France, l'hôpital d'Hendaye a fait de nombreux efforts de réorganisations, explique la directrice de l'hôpital marin. "Ça ne suffit pas non plus de pouvoir revenir sur des jours de repos ou des heures supplémentaires. C'est aussi des déprogrammations malheureusement, mais bien sûr, beaucoup moins importantes que dans d'autres secteurs, notamment de chirurgie", assure Delphine Bart. "L'équipe médicale de l'établissement fait un effort de solidarité également puisque nous avons fermé un secteur de dix lits pour permettre de récupérer du personnel et le redispatcher sur des absences inhérents aux renforts parisiens." 

Dans cet hôpital, l'idée de prêter main-forte aux équipes franciliennes séduit. Le nombre de volontaires est ainsi plus important que le nombre de missions de renfort programmées pour le moment. Preuve de l'engagement de l'équipe médicale basque, deux infirmières de l'hôpital Marin ont annoncé rester deux semaines de plus auprès de leurs collègues parisiens.