Les tests antigéniques seront réalisés par prélèvement dans les narines, comme les tests PCR. 1:26
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Pierre Herbulot, édité par avec AFP , modifié à
Les tests rapides "antigéniques" du coronavirus pourront désormais être autorisés pour réaliser des opérations de dépistage. Réalisés à partir de prélèvements dans les narines, par écouvillon, ils donneront un résultat entre 15 et 30 minutes.

Avec 1,2 million de tests du coronavirus en une semaine, la France vient de battre un record de dépistage. Mais face à l’afflux de patients, les laboratoires se retrouvent engorgés et les détails d’attente pour obtenir les résultats s’allongent parfois jusqu’à une dizaine de jours. Pour y remédier, le gouvernement compte désormais prioriser les patients symptomatiques, les cas contacts et les professionnels de santé.

 

Mais l’exécutif mise aussi beaucoup sur de nouveaux tests, dont le test "antigénique". Réalisé à partir de prélèvements dans le nez, il doit permettre de donner des résultats très rapidement, entre 15 et 30 minutes. La France a déjà commandé cinq millions de ces tests, qui devraient être livrés d’ici octobre.  

Un prélèvement dans les narines pour un résultat en 15 minutes

Les tests antigéniques sont comme les PCR réalisés à partir de prélèvements dans les narines, par écouvillon. Mais contrairement au test RT-PCR qui nécessite une analyse en laboratoire pour détecter le matériel génétique du coronavirus bien plus rapidement, le test antigénique repère des protéines du virus bien plus rapidement, entre 15 et 30 minutes. En effet, un réactif change de couleur au contact du virus. En cas de résultat positif, ce test "d'orientation diagnostique" doit être confirmé par un test RT-PCR.

Pour les professionnels de santé, ce gain de temps devrait permettre de casser plus vite les chaînes de contamination. "L’intérêt, c’est d’avoir le patient tout de suite à côté. On pourra le garder pour avoir tout de suite la possibilité de lui dire qu’il est positif et quelles précautions il doit prendre, ainsi que lui demander les contacts qu’il a eus. La gestion des résultats positifs va être beaucoup plus efficace", explique Samira Fafi Kremer, de l'institut de virologie de Strasbourg.

Des tests pour la population générale, pas pour les personnes avec des symptômes ou les "cas contacts"

Ces tests seront autorisés pour réaliser des opérations de dépistage dans la population générale, mais pas pour les personnes avec des symptômes ou les "cas contacts". En effet, les essais cliniques des premières versions de ces tests n’étaient pas assez fiables. Les expérimentations n’ont commencé que cette semaine, d’où l’appel à la prudence d’Olivier Véran. "En matière de tests, il faut d’abord vérifier la robustesse des outils et des procédures", a mis en garde jeudi le ministre de la Santé.

En cas de résultat positif, le test antigénique devra ainsi être confirmé par la réalisation d'un test PCR. Mais malgré ce principe de précaution, et l'absence d'avis de la Haute autorité de santé, la France a d'ores et déjà commandé 5 millions de ces tests. Ils devraient être livrés en octobre.