Un vaste mouvement social touche les urgences depuis plusieurs mois. 0:55
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Matthieu Bock, édité par
Une centaine de personnes ont dénoncé les conditions de travail à l’hôpital public, dimanche à Paris. "Si le coronavirus devient une réelle épidémie, on ne sera pas en mesure de prendre en charge les patients", craint une cardiologue, interrogée par Europe 1.
INTERVIEW

Une chaîne humaine pour dénoncer les conditions de travail des médecins et des soignants. Une centaine de personnes ont manifesté dimanche devant l’hôpital Robert-Debré à Paris, notamment pour réclamer plus de moyens. Alors que six cas de coronavirus ont été signalés en France, une cardiologue en pédiatrie prévient :  "Si le coronavirus s’étend et devient une réelle épidémie, on ne sera pas en mesure de prendre en charge les patients".

"On n’a même pas été capables de prendre en charge correctement des patients avec une bronchiolite"

"Quand j’entends la ministre de la Santé dire qu’on est prêts à prendre en charge le coronavirus, non ! Ce n’est juste pas possible", s’insurge Cherine Benzouid, membre du Collectif Inter-Hôpitaux, au micro d’Europe 1. "On n’a même pas été capables de prendre en charge correctement des patients avec une bronchiolite. Il faut arrêter de raconter n’importe quoi."

"La bronchiolite est une épidémie qu’on connaît tous les ans. Cette année, 25 enfants ont été transférés à des centaines de kilomètres de leur lieu d’habitation. C’est complètement inadmissible. On ne peut pas prendre en charge des patients quand on est manque de personnel et avec des lits fermés, ça n’a juste aucune logique", s’alarme encore le médecin.

Après dix mois de crise à l'hôpital, syndicats et collectifs de soignants appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 14 février prochain.