Vous faites peut-être partie des 10 millions de personnes qui ont reçu un bon de l'assurance maladie pour aller récupérer gratuitement le vaccin contre la grippe lundi prochain. Pour éviter de reproduire cette catastrophe de santé publique, la vaccination est essentielle.
18.300 décès en plus. L'épidémie de grippe de "forte ampleur", qui a durement frappé les personnes âgées, a contribué à une surmortalité hivernale record de 18.300 décès en France, selon le bilan définitif de l'Institut de veille sanitaire (InVS), publié en mai dernier. Pour vous donner un ordre d'idée, une épidémie de grippe classique fait environ 2.000 morts. En 2015, on a donc eu quasiment dix fois plus de décès que d'habitude. C'est aussi plus que la canicule de 2003 qui avait fait 15.000 décès.
51 ans, l'âge moyen des personnes décédées en réanimation. Les personnes âgées ont été très durement touchées cet hiver mais pas seulement. "La moyenne d'âge des gens qui sont décédés en réanimation de ces infections est de 51 ans" précise Bruno Lina, responsable du centre de référence sur la grippe à Lyon. "On voit bien qu'il y a aussi des jeunes de 20 ans, de 30 ans qui sont morts de la grippe".
Comment expliquer un bilan aussi lourd ? D'abord, le vaccin n'a été efficace qu'à 30% à cause d'une mutation imprévisible à l'automne dernier de l'un des virus de la grippe. Il n'y pas eu non plus un taux suffisamment important de vaccinations, notamment chez les personnes à risque. Il aurait fallu 65% de personnes vaccinées et il n'a été que de 47%. La seule bonne nouvelle est que ce taux de vaccination n'a pas baissé.
Et cette année ? Les spécialistes sont beaucoup plus optimistes. Les premiers virus qui commencent à circuler correspondent parfaitement aux souches de grippe contenues dans le vaccin. Il devrait être plus efficace cet hiver.