Coronavirus : au moins 30 à 40 milliards de pertes pour le tourisme français

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Une femme passant devant un hôtel fermé durant la crise du coronavirus. © ALAIN JOCARD, AFP
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avec AFP , modifié à
Le coronavirus continue de circuler en France. Face au risque d'un rebond, les autorités ont a annoncé que le port du masque serait obligatoire en extérieur dans certaines zones de Paris, dès lundi. L'économie demeure elle très impactée par la crise sanitaire, et le secteur touristique a subi des pertes d'au moins 30 à 40 milliards d'euros. Au Brésil, le cap des 100.000 morts a été franchi.

La pandémie de coronavirus continue de semer la mort un peu partout dans le monde. Au Brésil, le bilan s'est alourdi en dépassant samedi les 100.000 morts, a annoncé le ministère de la Santé. En France, face au risque d'un rebond de l'épidémie, le port du masque en extérieur sera obligatoire dès lundi dans certaines zones de Paris et dans certains départements limitrophes. Par ailleurs, le tourisme français a subi des pertes d'au moins 30 à 40 milliards d'euros.

Les principales informations à retenir 

  • Le tourisme français est fortement impacté par la crise sanitaire
  • Le port du masque sera obligatoire dès lundi dans certaines zones de Paris
  • Les États-Unis ont franchi la barre des 5 millions de cas recensés
  • Le Brésil a passé le cap des 100.000 morts

Des pertes d'au moins 30 à 40 milliards pour le tourisme français

Dans les colonnes du Journal du dimanche, le secrétaire d'Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a chiffré à au moins 30 à 40 milliards d'euros "l'impact immédiat" de la crise sanitaire sur le secteur touristique français, en soulignant qu'une partie de la clientèle internationale "a disparu". "En temps normal, le tourisme génère 180 milliards d'euros de recettes, dont 60 milliards grâce au tourisme international. L'impact immédiat de l'épidémie est d'au moins 30 à 40 milliards d’euros", a déclaré le secrétaire d'Etat. "Beaucoup d'opérateurs nous disent que leur chiffre d'affaires sera en recul de 20 à 25% en fin d'année", ajoute-t-il. 

Le masque obligatoire dès lundi dans certaines zones de Paris

Le port du masque en extérieur sera obligatoire dès lundi dans certaines zones très fréquentées à Paris ainsi qu'en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise, ont indiqué samedi les préfectures concernées dans un communiqué. "Tous les indicateurs montrent que le virus circule à nouveau plus activement dans la région", indique le communiqué. Le port du masque sera obligatoire pour les plus de 11 ans dès lundi à 8 heures.

A Paris, les zones concernées sont notamment les quais de Seine et plus d'une centaine de rues dans la quasi totalité des arrondissements de la capitale. Il s'agit de "zones touristiques, marchés découverts ou rues très commerçantes", des "quais de Seine, Canal Saint-Martin" mais aussi de la "Butte Montmartre, très touristique", a expliqué à l'AFP Nicolas Nordman, adjoint à la sécurité à la mairie de Paris. Retrouvez le détail des zones concernées dans cet article

Longtemps présenté comme "inutile" par les autorités, le masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos le 20 juillet. Depuis une semaine, les préfets sont autorisés à l'imposer à l'extérieur "lorsque les circonstances locales l'exigent". Et depuis de nombreuses communes l'ont déjà mis en place comme Nice, Rennes, Lille, Marseille, La Rochelle...

Plus de 30.300 morts en France

Le bilan en France s'établit à 30.324 morts en France, selon le bilan publié vendredi par le ministère de la Santé, soit 12 supplémentaires en 24 heures. Le nombre de patients en réanimation s’élevait alors à 383. Dans le pays, les indicateurs continuent de se dégrader, et vendredi, 2.288 personnes avaient été diagnostiquées positives au coronavirus en 24 heures, une progression inédite depuis le mois de mai.

En tout, plus de 9.330 nouveaux cas ont été enregistrés en une semaine (dont 1.604 jeudi et 1.695 mercredi), alors que la barre des 1.000 contaminations par jour avait été de nouveau franchie fin juillet

Le Brésil a passé le cap des 100.000 victimes

Le Brésil a franchi samedi le cap des 100.000 morts du coronavirus et des trois millions de personnes contaminées, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Avec 100.477 décès et 3.012.412 cas confirmés, ce pays de 212 millions d'habitants est le deuxième le plus touché, derrière les Etats-Unis.

Le ministère a fait état de 905 nouveaux décès lors des dernières 24 heures, ainsi que de 49.970 nouvelles contaminations. Les chiffres officiels doivent toutefois être relativisés en raison de l'insuffisance de tests, les spécialistes estimant que le nombre total de personnes contaminées pourrait être jusqu'à six fois plus élevé.

Le Brésil déplore 478 morts par million d'habitants, un chiffre équivalent à celui des Etats-Unis (487), mais inférieur à celui de l’Espagne (609) ou de l’Italie (583). La situation semble encore hors de contrôle alors que la pandémie entre dans son sixième mois dans le pays. Le premier cas confirmé de Covid-19 a été recensé à Sao Paulo, le 26 février, et le premier décès le 12 mars, également dans la mégalopole.

Plus de 5 millions de cas aux États-Unis, un nouveau plan d'aide promulgué par Trump

Les États-Unis ont franchi dimanche le cap des 5 millions de cas officiels d'infection au Covid-19 depuis le début de la pandémie, selon le comptage de l'université Johns Hopkins, qui fait référence. La première puissance économique mondiale est de loin la plus touchée au monde par la pandémie en valeur absolue, avec plus de 162.000 morts sur son sol. Le cap des 4 millions de cas avait été atteint il y a un peu plus de deux semaines.

Le président Donald Trump a dévoilé samedi un nouveau plan d'aide par décret pour venir en aide aux millions d'Américains menacés d'expulsion et frappés par le chômage à cause de la pandémie, faute d'accord au Congrès. Donald Trump a ainsi signé quatre décrets qui prévoient des coupes dans les charges salariales, une allocation chômage prolongée de 400 dollars par semaine, des protections pour les locataires menacés d'expulsion et un report du remboursement des emprunts étudiants. 

Le premier document prévoit un gel des charges salariales pour les Américains dont les salaires ne dépassent pas 100.000 dollars par an. Un deuxième décret ordonne aux ministères du Logement, de la Santé et le CDC (Centre de lutte contre les maladies) de "s'assurer que les locataires et les propriétaires puissent rester chez eux", a-t-il dit. Le troisième document prolonge jusqu'à la fin de l'année l'aide accordée aux chômeurs, en plus de celles allouées par les Etats-Unis. Un quatrième décret suspend le remboursement des emprunts étudiants jusqu'à la fin de l'année et abaisse leurs taux d'intérêts à 0%.

Près de 730.000 morts dans le monde

La pandémie a fait près de 730.000 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi dimanche par l'AFP à partir de sources officielles. Près de 19,6 millions de cas ont été officiellement comptabilisés dans 196 pays et territoires, dont plus de 11,6 millions sont aujourd'hui considérés comme guéris.