Covid-19 : plus de 600 morts en 24 heures, hausse des réanimations

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Covid-19 : plus de 600 morts en 24 heures, hausse des réanimations © LUCAS BARIOULET / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Face à la hausse de la pression hospitalière et à la circulation du variant britannique, un troisième confinement pourrait être annoncé dans les prochaines semaines "si la situation devait l'exiger". Le dernier bilan des autorités sanitaires annonce 2.912 patients en réanimation, dont 270 entrées dans ces services qui accueillent les cas les plus graves, lors des dernières 24 heures.
L'ESSENTIEL

Le virus continue de circuler en France. Selon un dernier bilan des autorités sanitaires, plus de 23.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été comptabilisés en 24 heures, tandis que les hospitalisations en réanimation ont encore augmenté. L'hypothèse d'un troisième confinement se dessine de plus en plus, notamment face à la circulation du variant britannique, plus contagieux. Selon le Premier ministre Boris Johnson, il serait également associé à une plus forte mortalité.

Les principales infos à retenir

  • 2.912 patients en réanimation, plus de 23.000 nouveaux cas comptabilisés en 24 heures.
  • Le variant britannique associé à une plus forte mortalité, selon le Premier ministre Boris Johnson
  • Plus de 56 millions de personnes vaccinées dans au moins 63 pays. 

2.912 patients en réanimation, 270 entrées en 24 heures

Santé publique France annonce 2.912 patients en réanimation (+36 par rapport à jeudi), dont 270 entrées dans ces services qui accueillent les cas les plus graves, lors des dernières 24 heures. Ce chiffre est au plus haut depuis le 10 décembre. Le nombre de malades hospitalisés s'élève au total à 25.872 (+173 par rapport à la veille), dont 1.861 ces dernières 24 heures.

Avec 649 nouveaux décès enregistrés vendredi, 72.647 personnes sont mortes en France depuis le début de l'épidémie. La circulation épidémique reste forte, avec 23.292 nouveaux cas confirmés en 24 heures. Environ 20.000 nouveaux cas sont comptabilisés chaque jour depuis le début de l'année, bien loin des 5.000 espérés à la mi-décembre par l'exécutif.

 Le taux de positivité des personnes testées était de 7% vendredi, contre 6,9% jeudi, au plus haut depuis début décembre.

Le variant britannique associé à une plus forte mortalité

Le variant britannique du nouveau coronavirus, plus contagieux, semble en outre être lié à une plus forte mortalité, a déclaré le Premier ministre Boris Johnson vendredi, lors d'une conférence de presse.

Pour les hommes âgés d'une soixantaine d'années, le risque de mortalité est de 10 sur 1.000 avec le virus, un chiffre qui atteint 13 à 14 sur 1.000 avec le nouveau variant, a indiqué le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance.

"Je tiens à souligner qu'il y a beaucoup d'incertitude autour de ces chiffres", a -t-il déclaré, soulignant une "inquiétude qu'il y ait eu une augmentation de la mortalité ainsi qu'une augmentation de la transmissibilité". 

Des clusters qui inquiètent

Une situation "préoccupante". A l'hôpital de Dieppe, en Seine-Maritime, 345 cas de Covid-19, dont plus de 148 membres du personnel, ont été recensés ces dix derniers jours. Des clusters ont été identifiés dans plusieurs services, notamment celui de la gériatrie. Pour l'instant, l'hypothèse du variant britannique semble écarté, après les premiers retours de prélèvements. Europe 1 fait le point sur la situation dans cet article. 

Tests PCR exigés pour les voyageurs européens dès dimanche

La France exigera, à partir de dimanche à minuit, un test PCR négatif réalisé 72 heures avant le départ pour la plupart des voyageurs européens voulant entrer sur son territoire, a annoncé le président Emmanuel Macron au Conseil européen, a rapporté l'Elysée tard jeudi soir. Cette obligation s'appliquera "hors voyages essentiels", a précisé l'Elysée : "Les travailleurs frontaliers et le transport terrestre seront en particulier exemptés".

Alors que plusieurs Etats européens l'ont fait avant la France, Clément Beaune a rappelé sur Europe 1 qu'il ne fallait toutefois pas faire croire que la fermeture des frontières était un remède "miracle". "On agit au bon moment, avec les mesures proportionnées. [...] Dès dimanche, nous renforçons les mesures au sein de l’espace européen, en coordination avec nos partenaires européens", a-t-il expliqué. Retrouvez son interview complète ici

L'Union européenne a appelé à éviter les voyages non essentiels entre les pays du bloc pour faire face à la menace des nouveaux variants du coronavirus, jugeant la situation sanitaire "très grave", à l'issue d'un sommet des Vingt-Sept par vidéoconférence jeudi.

Imbroglio autour de la "sixième dose" du vaccin Pfizer 

Le laboratoire Pfizer va réduire le nombre de flacons de vaccin livrés aux pays européens. Les autorités sanitaires considèrent qu’avec un flacon, on peut finalement injecter six doses et non pas cinq et Pfizer argue qu'il s’était engagé sur un nombre de doses et non de flacons. Ce qui contraint en revanche le personnel médical à d’infinies précautions, car prélever six doses au lieu de cinq nécessite un geste bien particulier, qui demande demande plus de concentration, confirme le professeur Olivier Epaulard, infectiologue au CHU de Grenoble, où 400 personnes sont vaccinées chaque jour. Cette procédure exige aussi d’utiliser un certain type d’aiguilles très fines pour limiter les pertes.  Plus d'explications dans notre article ici

"Cette adaptation permettra de livrer plus ensuite. Mais en aucun cas cette sixième dose n'est une compensation du retard des livraisons. Nous ne faisons pas ça sous la pression des industriels mais selon une recommandation scientifique", a toutefois assuré Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaire européenne, invité d'Europe 1 vendredi.

Pour Pfizer, l'opération est très rentable. Le prix d'achat d'une dose a été estimée à 12 euros et grâce à une économie de livraison de flacons, le laboratoire américain peut miser sur un gain potentiel d'un milliard et demi d'euros. Les explications à retrouver dans notre article.

Un troisième confinement envisagé

Le spectre d'un troisième reconfinement plane toujours sur la France face aux nouveaux variants plus contagieux du virus, alors que l'exécutif a défendu jeudi sa campagne de vaccination très décriée, et cherché à adoucir un peu le sort des étudiants. Si la situation empirait, notamment avec un développement du "variant anglais" du virus, nettement plus contagieux, "nous pourrions être amenés à prendre des mesures plus dures, ça peut aller jusqu'à un confinement si la situation devait l'exiger", a répété le ministre de la Santé Olivier Véran au "20 heures" de TF1.

Certaines voix s'élève pour un confinement ciblé, au lieu des deux précédents, notamment celle d'Odile Launay infectiologue. Sur Europe 1, elle évoque la piste d'un confinement ne touchant que les personnes vulnérables. "Cela me parait une mesure qui devrait être vraiment étudiée pour éviter un arrêt complet du pays comme on a pu le vivre lors de la première vague".

Plus de 50.000 morts en Allemagne

Le nombre total de décès provoqués par le coronavirus en Allemagne a franchi vendredi le seuil des 50.000, a annoncé l'institut de veille sanitaire Robert Koch (RKI), au moment où le pays a prolongé jusqu'à mi-février son arsenal anti-Covid. L'institut a enregistré un total de 50.642 décès depuis le début de la pandémie lors de l'hiver 2020. 859 personnes sont décédées lors des dernières 24 heures, un chiffre en baisse en comparaison hebdomadaire.

Plus de 56 millions de vaccinés 

Au moins 56,7 millions de doses de vaccins antiCovid-19 ont été administrées dans au moins 63 pays ou territoires, selon un comptage de l'AFP à partir de sources officielles vendredi à 11 heures. Douze pays concentrent plus de 90% des doses injectées.

Israël est le plus avancé avec 28% de sa population qui a déjà reçu au moins une dose. En volume, les Etats-Unis sont en tête : au moins 17,5 millions de doses administrées à 4,5% de la population.

Un bilan qui devrait s'alourdir aux Etats-Unis selon Biden

Le président américain Joe Biden a estimé vendredi que la pandémie de Covid-19 ferait bien au-delà de 600.000 morts aux Etats-Unis. "Nous sommes à 400.000 morts, et cela devrait atteindre beaucoup plus que 600.000", a déclaré le nouveau locataire de la Maison Blanche, qui n'avait jamais évoqué un bilan si lourd.

"Des familles ont faim", a-t-il poursuivi, avant de signer une série de décrets visant à lutter contre la crise alimentaire qui affecte des millions d'Américains. "Nous devons agir", a-t-il martelé.

Plus de deux millions de morts dans le monde

La pandémie a fait plus de 2,09 millions de morts dans le monde et plus de 97,4 millions de cas de contamination ont été diagnostiqués, selon un bilan établi vendredi par l'AFP à partir de sources officielles.

Les Etats-Unis sont le pays comptant le plus de morts (410.378), suivis par le Brésil (214.147), l'Inde (153.032), le Mexique (146.174) et le Royaume-Uni (95.829).