Don du sang : la situation s'améliore, mais toutes les inquiétudes ne sont pas levées

Les sites de don du sang ont été quelque peu saturés ces dernières semaines, rendant parfois difficile la collecte. Invitée de la matinale d'Europe 1, Cathy Bliem, la directrice générale adjointe de l'établissement français du sang explique, comment son organisation fait face à la situation. Et selon elle, si les stocks sont plutôt bons, il ne faut pas relâcher les efforts et continuer de venir donner son sang.

Une conservation des produits sanguins limitée

"Au début du confinement, avec la fermeture des universités, de certaines salles communales et de certaines entreprises, le stock avait chuté assez rapidement et puis en quelques jours, après cet appel au don, le stock est remonté". L'établissement avait en effet enregistré une chute d'environ 20% mais qui s'est depuis résorbée avec la reprise de l'activité médicale et le retour des donneurs. "Ils faut qu'ils continuent à venir donner régulièrement", martèle Cathy Bliem. Et que ces dons soient répartis sur le calendrier puisqu'une fois le don réalisé, il faut attendre deux mois pour pouvoir recommencer.

Une organisation rendue difficile par le faible temps de conservation des produits sanguins. "Ils ne se gardent finalement que peu de temps. Les concentrés de globules rouges se gardent 42 jours à 4 degrés mais les plaquettes se gardent seulement sept jours. On a donc en permanence un stock de plaquettes de 3-4 jours mais il faut que chaque jour des donneurs viennent pour donner leurs plaquettes. Ainsi, les stocks seront satisfaisants pour les patients qui en ont besoin quotidiennement", explique la directrice adjointe. Et il n'existe aucun risque à aller donner puisque le coronavirus ne se transmet, bien sûr, pas par le sang.