La contamination à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle continue d'interroger. À quai depuis dimanche dernier, les marins continuent d'être testés et le nombre de contaminés a considérablement augmenté : ils sont désormais 1081 porteurs du coronavirus. 24 sont hospitalisés à l’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne de Toulon, dont un en réanimation.
Hier, la ministre des Armées Florence Parly était auditionnée, par visioconférence, par la commission de la défense de l'Assemblée nationale pour apporter des réponses notamment sur la propagation du virus. Par écran interposé, elle a émis, face aux députés, plusieurs hypothèses : l’escale du porte-avions fin février à Chypre, maintenue, notamment pour des questions logistiques. Mais surtout, la dernière escale à Brest, du 13 au 16 mars, juste avant le confinement. Une visite des familles prévue à bord ayant été annulée, des marins avaient décidé de voir leurs proches à terre. Des précautions avaient toutefois été mises en place, pour limiter les risques, assure la ministre.
Une rumeur démentie
En évoquant cette escale, c’était aussi l’occasion pour Florence Parly de démentir un désaccord dans la chaîne de décision, avec le commandant du porte-avions. "Il a été dit que le pacha du porte-avion avait souhaité interrompre la mission du groupe aéronaval lors de l'escale de Brest. Cette rumeur est fausse d'ailleurs le commandant l'a lui-même confirmé. Il a confirmé que ça n'était pas le cas", a-t-elle insisté.
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Florence Parly en a profité pour rappeler que c’est le 7 avril qu’elle avait été informée pour la première fois par le chef d’état-major de la marine, de la présence de cas symptomatiques à bord. C’est à ce moment-là que la ministre avait alors pris la décision de mettre fin à la mission du porte-avions et d’anticiper son retour à Toulon. Quant à l'enquête épidémiologique pour connaitre l'origine de l'arrivée du virus, et l'enquête de commandement pour évaluer les gestion de la crise à bord, elles sont toujours en cours.