L’éjaculation nocturne peut faire beaucoup culpabiliser. 5:16
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Catherine Blanc
Dans l'émission "Sans rendez-vous" jeudi sur Europe 1, Catherine Blanc a abordé le thème de l'éjaculation nocturne. Selon la sexologue et psychanalyste, c’est un problème fréquent, notamment chez les jeunes, mais qui ne doit pas inquiéter pour autant. Explications.

La sexologue et psychanalyste Catherine Blanc s’est intéressée jeudi dans l’émission "Sans rendez-vous" sur Europe 1 au problème d’éjaculation nocturne, fréquent chez les jeunes. S’il provoque souvent un sentiment de honte, pour Catherine Blanc il faut au contraire en parler et surtout ne pas s’inquiéter. 

Est-ce fréquent ?

"C'est très fréquent et très normal. Cela dépend beaucoup de l'âge. En effet, cela concerne surtout les jeunes qui connaissent leurs premières érections. Ceci étant, les adultes peuvent tout à fait connaître cela, notamment à l'occasion du sommeil paradoxal ou de rêves érotiques. Ce phénomène existe aussi chez les femmes qui connaissent des lubrifications et des orgasmes nocturnes, qui peuvent parfois les réveiller.

Mais tout n'est pas toujours lié à de l'érotisme. Cela peut aussi être exclusivement mécanique, avec un relâchement - ou non, de la tension dans les muscles. C'est tout simplement dû à des raisons physiologiques du système nerveux.

Faut-il s’inquiéter ?

L’éjaculation nocturne peut faire beaucoup culpabiliser. Certains hommes ont parfois le sentiment que leur corps leur a échappé. Cela renvoie un peu à l'énurésie, et donc du coup à une inquiétude quant à la faculté à contenir son corps. Pour les jeunes qui nous entendraient, il faut savoir que c'est quelque chose de tout à fait normal. Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas de maladies derrière tout ça.

Mais quand on est jeune, on est parfois un peu inquiet. Sur ce sujet, je trouve qu'il ne faut pas hésiter à en parler à quelqu'un, un psy ou un sexologue. Chez certains hommes, cela ramène à une honte de l'enfance. Cela peut également engendrer des problèmes d'éjaculation précoce, comme s'ils ne pouvaient jamais connaître le fonctionnement de leur pénis."