L'Assurance maladie lance une campagne nationale pour combattre les fausses croyances sur le mal de dos et aider les Français à mieux le soulager et le prévenir sur le thème "Mal de dos ? Le bon traitement c'est le mouvement".
Deuxième motif de consultation chez le médecin généraliste. La lombalgie aiguë (mal de dos, tour de rein, lumbago) qui touche le bas de la colonne vertébrale peut avoir des répercussions importantes sur la qualité de vie des patients et présenter des risques de désinsertion professionnelle lorsqu'elle devient chronique. La lombalgie est le deuxième motif de consultation chez le médecin généraliste, et une sur cinq entraîne un arrêt de travail. Une personne sur quatre (24%) pense que la lombalgie est un problème grave et près de 7 sur 10 (68%) estiment que le repos est le meilleur remède contre la lombalgie, selon un sondage BVA.
"Le maintien de l'activité physique est la meilleure voie de guérison." Or, "seul le mouvement entretient la tonicité musculaire, la force ligamentaire et permet de lutter contre la lombalgie et sa chronicisation", selon cette campagne qui ambitionne de prévenir le plus possible ce passage au stade chronique. La campagne grand public, prévue pour trois ans, débute vendredi à la télévision (jusqu'au 8 décembre), par affichage, et sur le web. Son message est simple : "en cas de mal de dos, le maintien de l'activité physique est la meilleure voie de guérison", souligne l'Assurance maladie dont le site (ameli.fr) délivre des conseils pour soulager son dos et éviter la récidive.
Une application mobile. Marche rapide, monter les escaliers, nage sur le dos font partie des activités possibles. A disposition du public également une fanpage "Maldedos.lebonmouvement" sur Facebook et une "appli" mobile gratuite"Activ'dos" afin d'avoir sous la main une série d'exercices, de postures, de quiz et même le moyen de suivre l'évolution de son mal de dos. Les lombalgies représentent dans les pays industrialisés des dépenses élevées qui incluent des coûts directs (traitements, visites médicales, hospitalisations) et indirects (indemnités journalières, pensions d'invalidité, perte de productivité, etc.).
1 milliard d'euros par an. Ces dépenses proviennent à 85% par les lombalgies chroniques, alors que ces dernières ne concernent que 7% des patients. Pour la branche maladie, ces dépenses sont estimées à 661 millions d'euros, dont 353 millions pour les arrêts de travail. "Ces chiffres sont certainement sous-évalués" du fait de la difficulté de repérer la lombalgie aigüe dans la base de données du système national d'information interrégimes de l'Assurance Maladie (Sniiram), d'après l'Assurance maladie.
Pour la branche accidents du travail/maladies professionnelles de l'Assurance maladie, les lombalgies représentent un milliard d'euros par an - dont 580 millions d'euros pour les arrêts de travail, soit l'équivalent du coût de l'ensemble des autres troubles musculo-squelettiques (tendinites, cervicalgies...), note-t-elle.