Les frais non remboursés liés à un cancer du sein sont très élevés, particulièrement en cas de reconstruction mammaire. Selon une étude publiée par la Ligue contre le cancer, ces dépenses représentent un fardeau financier, surtout pour les femmes les plus modestes.
456 euros de "restes à charge" en moyenne. Même si l’opération est remboursée, il existe de nombreux "restes à charge" pour les patientes, comme les sous-vêtements adaptés après une mastectomie ou les dépassements d’honoraires des kinésithérapeutes. En moyenne, ces frais non remboursés s’élèvent à 456 euros.
La reconstruction mammaire extrêmement coûteuse. Les questions financières comptent aussi énormément quand les femmes doivent choisir ou non de se faire reconstruire la poitrine. Delphine, 42 ans, a été confronté à ce problème. "Avec les dépassements d’honoraires, la reconstruction me coûtait soit plus de 2.000 euros, soit 3.200 euros pour une autre technique", nous confie-t-elle. "J’ai donc choisi la méthode qui m’était le moins adaptée par rapport à ma morphologie à cause de ces coûts trop important". Delphine a également renoncé au chirurgien qu’elle avait choisi au départ. Là aussi, trop cher. "Il était inconcevable que je paye de telles sommes après la maladie. C’était comme un deuxième coup de massue", insiste-t-elle.
1 femme malade sur 10 a même recours à un emprunt. Selon cette étude de la Ligue contre le cancer, 25% des femmes ne souhaitent pas se faire reconstruire le sein et invoquent notamment des raisons financières. Elles choisissent alors généralement (à 86%) de porter des prothèses externes amovibles en silicone. Pour celles qui choisissent la chirurgie réparatrice, 15% des malades sollicitent l'aide de leurs proches pour faire face aux frais. Pire, 6% d’entre elles sont même obligées de contracter un emprunt pour financer leur reconstruction chirurgicale.
Le cancer du sein est le plus répandu des cancers parmi les femmes en France (48.000 cas par an, selon les chiffres 2012 de l'Institut national du cancer- Inca) et aussi celui qui entraîne le plus de morts chez les femmes (près de 12.000 en 2012).
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