Quel amateur de football n'a pas déjà tremblé devant une fin de match serrée ou, pire, une séance de tirs au but ? Le stress étreint souvent les spectateurs lorsque la tension sportive est à son comble. Mais est-il possible d'aller jusqu'à la crise cardiaque ? "L'émotion, le stress ou la joie extrême vont demander un travail cardiaque supplémentaire parce que le palpitant va s'accélérer", explique sur Europe 1 le docteur Gérald Kierzek. De là à en conclure que le risque d'infarctus augmente, il y a un pas que les scientifiques ont du mal à franchir.
Des travaux contradictoires. De fait, une équipe allemande a publié une étude en 2008 montrant que "le risque d'accidents cardiaques était multiplié par deux pendant la Coupe du monde de 2006". Mais une autre étude en cardiologie, faite par une équipe italienne cette fois-ci, avait démontré le résultat inverse. Match nul. "Beaucoup de travaux contradictoires ont brouillés les pistes", souligne le docteur Kierzek.
Accidents vasculaires cérébraux. Selon lui, mieux vaut temporiser. "Cela reste du foot, il faut gérer son stress." Mais d'autres risques existent, comme l'ont montré des chercheurs français. "Il y aurait une augmentation des accidents vasculaires cérébraux de 5 à 15 % en cas de grand match", note l'urgentiste. Lui-même constate, les soirs de compétition de football, que les passages aux urgences et les appels diminuent pendant le match, avant d'augmenter dès que le jeu se termine. Mais les problèmes médicaux constatés sont surtout dus à l'alcoolisation excessive des supporters.