Comme à Paris, un pic de pollution sévit dans les grandes agglomérations de Rhône-Alpes et la vallée de l'Arve depuis vendredi en raison notamment de l'usage important de chauffages polluants face aux faibles températures.
Un épisode exceptionnel. L'alerte de niveau 1 (sur une échelle de 3) a été déclenchée vendredi après trois jours d'un niveau élevé de particules fines dans l'air, explique lundi la préfecture de région. Fait rare, elle a été maintenue tout le week-end malgré la baisse d'activité et se poursuit lundi. "C'est un épisode de pollution de type combustion lié essentiellement à l'utilisation de chauffage" (chauffages au bois, poêles...), indique encore la préfecture.
En conséquence, la vitesse de circulation est limitée à 70 km/h sur les routes habituellement limitées à 90 km/h ; et à 110 km/h sur les autoroutes. Les contrôles de pollution des véhicules sont renforcés, les débroussaillages par feu interdits ainsi que l'utilisation de groupes électrogènes.
EELV demande une circulation alternée. Des mesures insuffisantes pour les écologistes lyonnais qui réclament dès lundi la mise en place de la circulation alternée et ce en dépit de la grève partielle dans les transports publics lyonnais. "Ce n'est pas la panacée mais c'est actuellement la seule mesure efficace pour faire chuter rapidement les émissions de particules fines. En contrepartie pour inciter les automobilistes à laisser leurs véhicules au garage, il est impératif de rendre les transports en commun gratuits (et donc relancer d'urgence les négociations pour sortir rapidement du mouvement de grève actuel)", écrit EELV dans un communiqué.