Acné, grains de beauté ou encore eczéma sont des pathologies régulièrement traitées par les dermatologues. Mais ils sont aussi les premiers à aller voir pour les maladies vénériennes. Invitée de l’émission Sans Rendez-vous sur Europe 1, la dermatologue Flora Fisher lève le voile sur la vénérologie, cette discipline souvent inconnue des patients.
La vénérologie n’est en rien l’étude des veines et encore moins celle des personnes vénérées. C’est une discipline de la dermatologie cruciale : les maladies vénériennes ne sont autres que les infections sexuellement transmissibles (IST). Et c’est bien vers son dermatologue qu’il faut se tourner lors de l’apparition des premiers symptômes.
Une discipline historique
Selon la dermatologue Flora Fischer, ce n’est pas par hasard qu'il faut se tourner vers ces praticiens. Elle explique : "au départ, la dermatologie se basait beaucoup sur la syphilographie, c’est-à-dire la syphilis et les maladies vénériennes". Aujourd’hui, "l'étude des maladies vénériennes est complétement intégrée à la dermatologie", affirme-t-elle.
Les IST peuvent être causées par des virus, des bactéries, des levures, des protozoaires ou encore des ectoparasites. Parmi les plus connues se trouvent le VIH, la chlamydia ou encore la gale.
Quand faut-il consulter ?
Mais il n’est pas rare que les patients ignorent vers qui se tourner. Les maladies transmises par les relations sexuelles se manifestent en premier lieu par des lésions de la peau. Il peut y avoir également des suintements ou bien des écoulements urétral ou vaginal. En clair, si vos parties intimes vous démangent, si des boutons apparaissent, alors il est préférable de consulter un dermatologue.
Peut-on traiter les IST ?
Après quelques examens complémentaires, le dermatologue-vénérologue peut poser un diagnostic. Et tout dépend de ce dernier. Certaines maladies sexuellement transmissibles comme la chlamydia ou la gonorrhée par exemple, peuvent être traitées avec des antibiotiques adaptés. En revanche, le praticien pourra seulement limiter les symptômes en ce qui concerne le VIH ou l’herpès. Cependant, utiliser un préservatif reste le meilleur moyen d’éviter les maladies vénériennes.