L'épidémie de coronavirus a généré une forme de stress culminant vers un sommeil plus agité. 1:35
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Antoine Cuny-Le Callet
L'anxiété accumulée durant la journée affecte de façon dramatique notre sommeil, en particulier en cette période de confinement, pendant laquelle les habitudes sont bouleversées. Le docteur Marine Colombel, psychiatre et spécialiste du "yoga des rêves", propose sur Europe 1 quelques astuces pour s'assurer une nuit réparatrice. 

L'épidémie de coronavirus et le confinement décidé pour la combattre génèrent chez beaucoup de Français une forme de stress... parfois synonyme d'un sommeil plus agité qu'à l'accoutumée. Invitée d'Europe 1 mardi, la psychiatre et spécialiste du "yoga des rêves", le docteur Marine Colombel, partage ses conseils pour rendre ses nuits plus paisibles en cette période chamboulée. 

L'isolement forcé de ces huit dernières semaines a en effet engendré son lot de bouleversements dans l'organisation du quotidien : travail, enfants, courses alimentaires, etc. "Tous ces changements vont provoquer un stress, plus ou moins important", explique d'abord Marine Colombel, ajoutant : "Ces émotions vont ensuite continuer dans nos rêves." Et ce mécanisme peut vite engendrer un cercle vicieux, ajoutant à l'angoisse de la journée celle d'un mauvais sommeil.

Se donner un temps de méditation

Pendant la journée, la psychiatre conseille donc de s'adonner à quelques exercices de pleine conscience, aussi appelés "meditation mindfulness". "On augmente la conscience d'être là, à l'instant présent, de ressentir ce qui se passe à l'intérieur de nous et dans notre environnement", explique-t-elle.

Au moment du coucher, ensuite, il est recommandé de travailler chaque soir sa respiration. Par exemple, se coucher sur le dos, dans son lit, et porter son attention sur le flux de la respiration. "Cela nous met dans un contexte émotionnel extrêmement favorable à l'endormissement", l'objectif étant de ne pas ruminer le stress accumulé la journée mais au contraire de se focaliser sur l'instant présent.

Couper les sources d'anxiété

Cette mise en condition peut également s'opérer un peu plus en amont. Le docteur Marine Colombel explique qu'il est recommandé de couper les chaînes d'informations et d'éteindre son téléphone, au moins une demi-heure avant le coucher. Une occupation calme, comme la lecture d'un livre ou le visionnage d'un film, est préconisée.

Si l'activité sportive est bienvenue durant la journée, sa pratique provoque une montée d'adrénaline nocive au sommeil. Il faut donc l'éviter au moins une heure avant de se coucher.

Enfin , pour "guider les rêves" et accéder à l'état de "rêve lucide", la psychiatre invite à l'auto-persuasion : "Avant de s'endormir, [il faut] se dire simplement la petite phrase 'je veux prendre conscience que je suis en train de rêver'." Cette astuce est censée aider à repérer que ce qui se passe autour de nous pendant le sommeil "n'est pas la réalité, mais simplement un rêve".