Vaccin. 1:18
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Victor Dhollande, édité par Manon Fossat , modifié à
La Haute autorité de santé doit se prononcer mardi après-midi sur l'utilisation du vaccin AstraZeneca en France pour lutter contre le Covid-19. Un débat entoure l'immunité de ce traitement sur les personnes âgées de plus de 65 ans, et plusieurs options sont actuellement sur la table. 

Un peu plus d’1,5 million de Français ont déjà reçu à ce jour la première injection du vaccin contre le Covid-19. Mais dès ce mardi, un troisième traitement devrait être autorisé en France. Après le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour le candidat-vaccin AstraZeneca, la Haute autorité de Santé (HAS) se prononce en effet en fin d’après-midi sur ce sérum. Et parmi les interrogations qui l'entourent, celle de savoir si l'autorité sanitaire française ira dans le sens de l’EMA, en autorisant ce vaccin aux plus de 65 ans.

En effet, si le vaccin AstraZeneca est efficace à 70%, il existe tout de même un débat sur l’immunité pour les personnes de plus de 65 ans. Car bien que le laboratoire assure que l’efficacité est la même pour tous, trop peu de patients âgés ont pris part aux essais cliniques pour en être certain. 

Le critère de la fragilité privilégié

Deux options sont donc sur la table. La première est que la Haute autorité de santé recommande le vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans. Dans ce cas-là, les 4,5 millions de doses que la France recevra d’ici la fin du mois de mars serviront à enrichir les centres de vaccination. Il reviendra donc à la HAS de trouver une place à ce vaccin moins efficace, mais qui se conserve beaucoup plus facilement que les doses Pfizer, en l’occurrence dans un frigo classique. L’une des pistes serait donc d’immuniser les Français de plus de 65 ans directement dans les pharmacies. 

La deuxième possibilité intervient si la Haute autorité de santé choisit de ne pas le recommander aux plus de 65 ans. Il faudra alors ouvrir la vaccination à d’autres publics : les soignants de moins de 50 ans pourraient notamment en profiter et sans doute les Français plus jeunes, présentant des co-morbidités. "Si on doit changer de stratégie avec AstraZeneca, confiait à Europe 1 un proche d’Olivier Véran, c’est vraiment le critère de la fragilité qu’on retiendra".