Au Vietnam, une poignée d'éléphants pour sauver l'espèce

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© EITAN ABRAMOVICH / AFP
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avec AFP , modifié à
Les défenseurs de l'environnement espèrent que Gold et Jun pourront rapidement se reproduire. 

Découvert piégé au fond d'un puits dans le centre du Vietnam, Gold, bébé éléphant d'un an, porte maintenant, avec son compagnon de jeu Jun, une lourde responsabilité : ils font partie des derniers espoirs de survie de l'espèce dans le pays.

"Leur nombre est de plus en plus faible". Les défenseurs de l'environnement espèrent qu'une fois remis sur pattes, ces jeunes pourront rejoindre le centre de reproduction à grande échelle qu'ils veulent mettre en place sur le modèle de ceux existant en Thaïlande et en Birmanie. "Au rythme auquel cela va, dans une génération, nous pourrions avoir perdu tous les éléphants du Vietnam", a déclaré Tuan Bendixsen, directeur d'Animals Asia au Vietnam, qui gère le centre de Dak Lak. "Leur nombre est de plus en plus faible et cela devient donc de plus en plus difficile", ajoute-t-il.

Les éléphants sauvages surexploités. Ces dernières années, le taux de natalité des éléphants a gravement chuté : aujourd'hui, à Dak Lak, il y en aurait encore une centaine à l'état sauvage contre 550 en 1980.  En cause: la diminution de leur habitat et le manque de nourriture. Quant aux animaux d'élevage - 80 actuellement dans la région - ce n'est pas mieux. Principalement utilisés pour transporter les touristes dans les forêts des hautes terres centrales du Vietnam, ils sont trop exploités pour avoir le temps de s'accoupler et passent trop de temps enchaînés quand ils ne travaillent pas. Le premier objectif du Dak Lak Elephant Conservation Center est de créer un petit troupeau, explique Willem Schaftenaar, bénévole néerlandais.