Selon le groupe AC/DC, "le Rock and Roll n'est pas une pollution sonore. Le Rock and Roll c'est juste du Rock and Roll". C'est en tout cas les paroles d'une de leurs chansons des années 1980. La phrase a interpellé des chercheurs américains qui ont décidé de vérifier si c'était vrai, a rapporté mardi Sciences et Avenir.
Des coccinelles à l'épreuve. Dans leur étude publiée récemment dans la revue Ecology and Evolution, ces chercheurs, basés à l'université d'Etat du Mississippi, expliquent avoir reconstitué en laboratoire un ecosystème. Ce dernier comprenait des coccinelles, des Aphis glycines (des pucerons mangeurs de soja) ainsi que du soja. La deuxième étape a consisté à diffuser plusieurs types de musique.
A l'écoute du rock, les pucerons pullulent. "Lors des tests de 18 heures, la musique rock et les bruits urbains (sirènes, véhicules...,) ont conduit les coccinelles à manger moins d'Aphis, mais les autres types de musiques (country, folk) n'ont pas eu d'effets même s'ils étaient joués à un volume identique", rapporte l'étude. Les chercheurs sont même allés jusqu'à faire écouter pendant deux semaines l'album Back in black d'AC/DC. Là encore, les coccinelles ont été moins gourmandes des Aphis glycines. L'écosystème en est ressorti déséquilibré : les pucerons, dont le nombre n'était plus régulé, s'est attaqué massivement au soja. Des résultats qui "permettent de rejeter l'hypothèse émise par AC/DC", affirme l'étude.
Si AC/DC a donc perturbé l'écosystème, les chercheurs sont néanmoins incapables d'expliquer pourquoi les autres types de musique, eux, n'ont pas eu d'impact sur la prédation des coccinelles.