Affaire Raddad : vers de nouvelles analyses

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Frédéric Frangeul , modifié à
L’ex-jardinier, condamné pour un meurtre qu'il a toujours nié, entend prouver son innocence.

L’INFO. Quinze ans, jour pour jour, après sa libération conditionnelle à la faveur d’une grâce présidentielle, Omar Raddad entend prouver son innocence dans l’affaire du meurtre de Ghislaine Marchal. Le jardinier marocain, qui a passé sept ans derrière les barreaux pour le meurtre de son employeuse, en 1991, a obtenu en début de semaine le feu vert de la chancellerie pour procéder à de nouvelles analyses, comme le révèle Le Parisien mercredi. Avec un objectif pour la défense d’Omar Raddad, tenter d’identifier "le ou les vrais coupables" du meurtre et faire annuler la condamnation de l’ancien jardinier.

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Des ADN qui restent à identifier... Ces analyses, "probablement celles de la dernière chance", comme le reconnaît Me Sylvie Noachovitch, l’avocate d’Omar Raddad, ont pour but de confronter les deux ADN retrouvés sur le lieu du crime avec ceux répertoriés dans le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Ces ADN, dont on sait depuis 2001 que l’un au moins est masculin, ont été retrouvés mêlés au sang de Ghislaine Marchal. Un sang avec lequel la célèbre phrase "Omar m’a tuer" a été écrite.  Agée de 65 ans, elle avait été retrouvée sans vie, frappée d’un objet contondant et de chevrons, dans une annexe de sa villa. Sur un mur, en écriture de sang, était inscrit la célèbre phrase "Omar m’a tuer" qui avait pesé lourd dans les soupçons sur Raddad.

…mais qui n’appartiennent pas à Raddad. En 2011, de précédentes expertises n’avaient pas permis de déceler l’identité des personnes à qui appartiennent ces ADN. Mais, comme Sylvie Noachovitch l’a expliqué au Parisien, "il reste des scellés sur lesquels on peut prélever des échantillons". Une chose est sûre, aucun des ADN retrouvés n’est celui d’Omar Raddad. L’ancien jardinier de Ghislaine Marchal avait accepté en 2001 que soit comparé cet ADN avec le sien, et les tests s’étaient avérés négatifs. Pour autant, la commission de révision des condamnations n’avait pas jugé cet élément suffisant pour mettre en doute la culpabilité du jardinier.

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