Début du procès en appel de 7 policiers

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avec agences , modifié à

Sept policiers condamnés fin 2010 à Bobigny à des peines de six mois à un an de prison ferme pour avoir menti et accusé à tort un homme ont demandé mercredi à la cour d'appel de Paris d'annuler leur condamnation, à leurs yeux injustifiée, ou de réduire leur peine, "disproportionnée".

Au premier jour de leur procès qui se déroulait dans une ambiance apaisée, les sept policiers, âgés de 24 à 33 ans et dont six sont aujourd'hui suspendus, ont expliqué les raisons de leur appel.
"Je pense que la peine est un peu... disproportionnée", commence Lionel Alidor, en cherchant ses mots et en finissant par reprendre les exacts propos tenus en 2010 par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Brice Hortefeux.

Pour trois de ses co-prévenus, ce n'est pas la seule peine qui pose problème, mais la condamnation elle-même. "J'ai fait appel parce que je suis innocent", argue ainsi Gabriel Rousseau. "Je n'ai jamais fait un faux témoignage, j'ai la conscience tranquille". Les faits jugés remontent au 9 septembre 2010. A Aulnay-sous-Bois, un policier est blessé à la jambe, percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues décident alors de mentir et accusent dans leur procès-verbal le conducteur de la voiture qu'ils poursuivaient.