Menaces de tuerie : un "ado banal"

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Frédéric Frangeul avec Frédéric Michel , modifié à
PORTRAIT - L’étudiant de 17 ans qui a avoué les faits à Strasbourg est décrit comme "gentil et serviable".

L’INFO.  Il est passé aux aveux.  Un garçon de 17 ans, qui avait été placé est en garde à vue mardi à Strasbourg a reconnu avoir menacé, sur Internet en mai dernier, de commettre une tuerie dans un lycée alsacien. Le message avait provoqué la psychose dans tout le Bas-Rhin et entraîné la mobilisation d'un important dispositif policier. Après des semaines d'enquête, l'adolescent a finalement été mis en examen jeudi. Les contours de la personnalité de ce jeune homme se dessinent peu à peu.

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Un garçon poli. A Strasbourg, où le jeune homme habitait avec ses parents dans un petit appartement du centre-ville, ses voisins parlent d’"une tête de bande dessinée" pour décrire ce grand jeune homme frêle à la chevelure rousse et bouclée. Dans son quartier, à quelques pas du cybercafé où les menaces ont été postées, les quelques personnes qui le connaissent parlent d’un "garçon poli et gentil".

"Quelqu’un d’extrêmement timide". Ses anciens camarades des classes livrent des témoignages qui vont dans le même sens. "C’était quelqu’un de tout à fait banal, gentil et serviable", explique une jeune fille qui le connaissait. "Il n’y a jamais eu aucun problème avec lui. C’était quelqu’un d’extrêmement timide, de très réservé, qui ne refuse pas le contact, mais ne le cherche pas non plus", se souvient-elle. "Il renferme peut-être un certain mal-être", ajuste-t-elle.

Deux conversions religieuses. Le jeune homme s’était converti à l’islam en terminale, deux ans après s’être converti au christianisme. Doué scolairement, il avait passé en 2012 son baccalauréat avec un an d’avance et avait obtenu son diplôme, en série littéraire, avec une mention. Il a ensuite suivi des cours d’arabe à l’université.

Un canular ? Les raisons de son geste restent inconnues. Si, dans un premier temps,  les menaces que l’adolescent a reconnu avoir proférées, tout en minimisant leur portée, semblaient celles d’un adolescent désespéré et au bord de la rupture, elles ressemblent plus aujourd’hui à un canular. Les enquêteurs ne veulent toutefois exclure aucune piste.