Pannes de voitures en série dans le Sud

L'origine exacte des pannes reste à déterminer.
L'origine exacte des pannes reste à déterminer. © MAXPPP
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avec Nicolas Coulaud , modifié à
Après avoir fait le plein de gasoil, plusieurs centaines de véhicules sont tombés en panne.

Un plein et tout s'arrête. Depuis novembre, un mal étrange a touché plusieurs centaines de voitures dans les Pyrénées-Orientales et dans l'Aude. Les automobilistes ont en effet eu la mauvaise surprise de voir leur véhicule tomber en panne après avoir rempli leur réservoir de gasoil.

> TEMOIGNEZ - Votre voiture aussi est tombée en panne ?

La mésaventure est arrivée à Stéphane Fourlenti, qui va lancer un collectif de victimes. Alors qu'il vient tout juste de payer son essence, son véhicule refuse de répondre. "Je fais le plein, je passe la barrière de la caisse de paiement et mon véhicule ne veut plus rien savoir. De 11h à midi ce jour là, on est sept véhicules, à 10 minutes d'intervalles, à se retrouver en panne", confie-t-il au micro d'Europe 1.

En quelques jours, dans la région de Perpignan, on signale plusieurs centaines de véhicules en panne après un passage chez un pompiste. Le verdict est à chaque fois le même : le système d'injection est hors-service.

De l'eau dans le gasoil ?

Daniel Soley, garagiste à Perpignan, qui a réparé plus d'une vingtaine de ces voitures, y voit un problème de carburant. "Il y avait tellement d'eau dans le gasoil, pratiquement 50%, que cela a abîmé les pompes à injection", explique-t-il.

"Une pompe à injection, quand elle reçoit de l'eau à l'intérieur, cela la fracasse. Et quand on remplace la pompe à injection, il faut remplacer les injecteurs, les tuyaux d'alimentation, le filtre à gasoil et la vidange du réservoir. Il faut compter une dépense moyenne de 3.000 à 3.500 euros", poursuit le garagiste.

Réponse des experts dans quelques jours

Des doutes persistent cependant sur l'origine du problème. Plusieurs hypothèses sont évoquées. Il pourrait s'agir d'essence frelatée en provenance des raffineries. La piste d'un défaut d'étanchéité des cuves est également envisagée, que ce soit celles des supermarchés ou des dépôts, alors que la région avait connu de fortes pluies en novembre. Enfin, cela pourrait être lié à des pompes à injection trop fragiles.

Les experts mandatés par les sociétés d'assurance rendront leurs conclusions dans les prochains jours. En attendant, un collectif de victimes est en préparation pour obtenir réparation et un blog vient d'ouvrir sur le sujet.