Petit: pas de drogue pour payer une source (E1)

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Bernard Petit, n°3 de la Police judiciaire et sous-directeur de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière, a souligné mardi sur Europe 1 qu'il ne fallait pas payer des informateurs avec de la drogue.

"La réponse est non. Ça a toujours été affirmé et réaffirmé.  Vous avez maintenant une loi qui a été mise en place et qui prévoit la rémunération des informateurs", a insisté Bernard Petit sur Europe 1.

"Il faut savoir qu'il existe un bureau central des sources. Toutes les sources des services de police sont enregistrées", a-t-il précisé. "J'appelle cela un répertoire. Ce n'est pas piratable. Que la source accepte ou pas d'être sur le fichier, elle doit y être. Qu'elle y soit ou pas, elle n'a pas à savoir qu'elle est dans ce fichier. Par contre, dès lors que vous avez un problème de rémunération avec une source, cet informateur, s'il n'est pas inscrit dans ce fichier, le Bureau central des sources, BCS, il n'aura pas de rémunération", prévient le numéro trois de la PJ.

Interrogé sur la présentation de Michel Neyret comme d'un "flic à l'ancienne", Bernard Petit a souligné qu'il était aussi "un vieux de la PJ" mais qu'il n'avait jamais payé en donnant de "la marchandise notamment des stupéfiants à des informateurs".

"Il y a un fonds spécial pour payer les informateurs. Les gens qui disent qu'il n'y a pas d'argent ou pas assez d'argent ont tort. Ils sont payés", a-t-il conclu.