Rythmes scolaires : Peillon tance les maires qui disent "non"

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avec AFP , modifié à
LA CHARGE. Le ministre de l'Education n'a pas hésité à parler de "petite délinquance civique".

La colère. Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, a critiqué mercredi "la petite délinquance civique" des maires refusant d'appliquer la réforme des rythmes scolaires, espérant qu'ils vont "rapidement reprendre leurs esprits". "Quand on est un élu de la République, on essaie de respecter les règles de droit. A un moment où certains s'autorisent les injures, les sifflets, les agressions, voir des élus qui disent 'on ne va pas appliquer un décret' c'est curieux", a-t-il déclaré le ministre à la presse, dans la cour de l'Elysée, à la sortie du Conseil des ministres.

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Le contexte. Mercredi, une quarantaine de maires de la métropole Nice Côte d'Azur, largement dominée par la droite, ont aussi annoncé leur intention de boycotter la réforme à la prochaine rentrée. Promesse de campagne de François Hollande, la réforme des rythmes scolaires remet en place une demi-journée de classe, supprimée en 2008, afin d'alléger des journées surchargées peu propices aux apprentissages. Elle permet aussi d'offrir des activités périscolaires, à la charge des collectivités locales. Un coût trop lourd à assumer selon ces élus qui ont choisi de dire "non". 

"Qu'est-ce que font ces maires ? Ils disent 'nous ne nous occuperons pas des enfants après dans le temps de la garderie, du périscolaire'", a déclaré Vincent Peillon. "J'espère que les populations vont se tourner vers eux pour dire 'vous mettez nos enfants à la porte? Dans la rue?'" "J'espère que les cinquante maires qui s'essayent à une petite délinquance civique vont rapidement reprendre leurs esprits, c'est grave", a-t-il ajouté.

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