Un gendarme vole des armes et les remplace par des copies

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le vol a été découvert au bout de trois mois. Ces armes, dangereuses, sont en fait très peu utilisées.

Deux fusils d'assaut FAMAS et deux pistolets automatiques ont été dérobés au mois de juin dernier dans l'armurerie de la caserne de gendarmerie d'Alès, dans le Gard. Mais le vol n’a été découvert qu’au mois de septembre. Un jeune gendarme volontaire de 25 ans a reconnu les faits. Il avait pris soin de remplacer les armes volées par des copies factices, en plastique.

La gendarmerie explique que ces imitations étaient de très bonne qualité. Mais surtout, ces armes sont très peu utilisées. Le vol a finalement été découvert au cours d’un inventaire. Ensuite, l’enquête est allée très vite. Le jeune gendarme n’avait pas le droit de se rendre dans l’armurerie mais il avait réussi à se procurer les clés.

Les armes dérobées étaient particulièrement dangereuses. Le FAMAS, pour "fusil d'assaut de la manufacture d'armes de Saint-Étienne", est notamment utilisé par l’armée française. Le jeune gendarme les aurait revendues à des personnes se présentant comme des collectionneurs. Entre 2 et 3.000 euros pièce. Reste qu’un des FAMAS a été retrouvé auprès d’un membre du milieu turc de Montpellier. Il a été arrêté, mis en examen et écroué.

Le jeune gendarme a lui aussi été mis en examen, pour vol. Il aurait commis le vol quelques jours seulement avant la fin de son contrat avec la gendarmerie. Il était devenu, entre-temps, élève surveillant de prison à la maison d’arrêt d’Aix-en-Provence.