À Courcy, le village espère une aide de l'Etat pour redynamiser la commune avec des commerces. (Illustration) 1:23
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Romain Bitot / Crédits photo : DE LAGASNERIE / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP
Le gouvernement a investi 12 millions d'euros pour un programme de reconquête du commerce rural en place depuis le 1erʳ mars. Courcy, petit village près de Reims, espère pouvoir bénéficier de l'aide de l'État pour rénover sa boulangerie et ouvrir un restaurant.

Faire revenir les commerces dans les zones rurales. C'est l'un des objectifs prônés par le gouvernement. Certaines communes tentent le pari avec de l'argent : le gouvernement a investi 12 millions d'euros pour un programme de reconquête du commerce rural en place depuis le 1er mars. L'idée est de faire revenir les artisans dans les centres-villes.

En France, plus de 21.000 communes n'ont aucun commerce. Le village de Courcy, près de Reims, a été l'un des premiers à faire une demande d'aide. Les habitants aimeraient y retrouver une boulangerie et un restaurant.

"Les gens ont besoin de se recentrer"

Sur la place du village, le seul commerce, une boulangerie, a les rideaux fermés. En face, les anciens locaux de La Poste ont été rachetés par Martine Joly, maire du village. "Ici, c'était du stockage. Là, nous avions l'arrière du bureau de poste et on voudrait que ces deux parties correspondent pour pouvoir faire un petit restaurant", explique-t-elle.

Depuis sept ans, Courcy n'a plus de restaurant. Les habitants du village doivent parcourir 10 à 15 kilomètres pour déjeuner ou dîner. "Les gens ont ce besoin de se recentrer. D'une part, c'est plus sympathique et d'autre part, c'est économique. L'aide financière est indispensable", détaille la maire.

Redynamiser le village

Cette aide peut aller jusqu'à 80.000 euros. Elle permettrait aussi de rénover la boulangerie du village trop petite et vétuste. Pour Céline, la gérante depuis cinq ans, il y a urgence. "Une boulangerie qui ferme dans une commune, c'est la fin. C'est un pays qui meurt parce que les gens viennent, ils discutent devant, ils se rencontrent", raconte Céline.

Christiane, une habituée de la boulangerie, en est persuadée : les projets vont redynamiser le village. "On se retrouve un soir de temps en temps. Ça donne de la vie au village et tout le monde s'y retrouve, c'est sûr". Christiane doit attendre mi juin pour profiter des nouveaux commerces, date à laquelle l'État annoncera s'il retient ou non le dossier de Courcy.