Un campement de Roms, qui a abrité jusqu'à plusieurs centaines de personnes, selon les associations, et installé sur les rails de la "petite ceinture" dans le nord de Paris, a été évacué lundi matin.
80 Roms évacués. "Environ 80 personnes ont quitté les lieux", a précisé cette source, ajoutant qu'"une partie du campement était déjà partie ou s'apprêtait à le faire quand les forces de l'ordre sont arrivées".
Le campement de ces Roms s'était développé en deux parties, au niveau de la porte des Poissonniers et de la porte de La Chapelle, avec sur l'ancienne voie ferrée une succession de petites cabanes de bois serrées les unes contre les autres.
Un terrain appartenant à la SNCF. SNCF Réseau, propriétaire du terrain, avait déposé une demande d'expulsion auprès du tribunal de grande instance de Paris, qui avait ordonné le 16 janvier l'expulsion de la partie "ouest" du bidonville principal, situé au niveau de la porte des Poissonniers, "dans un délai de quatre semaines".
A l'appui de sa décision, il avait souligné "l'existence de pratiques dangereuses pour la sécurité des personnes, liées à la crémation de matériaux toxiques" et "des conditions de vie générant des problématiques importantes d'hygiène et de sécurité".
Déjà un camp démantelé au même endroit il y a un an. Il y a un an, un bidonville similaire avait été démantelé au même endroit. En 2015, le campement avait grossi pendant plusieurs mois, jusqu'à 400 habitants, avant d'être évacué le 3 février 2016.
Le tribunal avait également ordonné l'expulsion d'un campement plus petit, qui s'était formé non loin dans le nord-ouest de la capitale, rue Ernest-Roche dans le XVIIe arrondissement. Le Mrap et la Ligue des droits de l'Homme avaient fait part de leurs "plus grandes inquiétudes" face à la situation de ces trois bidonvilles "qui concernent environ 600 personnes".
Des expulsions qui n'apportent "aucune solution". "Ces expulsions n'apportent aucune solution" et sont "à terme, plus onéreuses que des solutions de constructions innovantes", s'étaient indignées en janvier les associations, dans une lettre adressée à l'ancien préfet de région Jean-François Carenco, au préfet de police Michel Cadot et à la maire de Paris Anne Hidalgo, leur demandant de "surseoir à toute expulsion" pendant six mois et de procéder à un diagnostic social.