13 novembre 1:20
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avec AFP
Le procès des attentats du 13-Novembre pourra reprendre jeudi 6 janvier si le test PCR de Salah Abdeslam s'avère négatif, a fait savoir mardi le président de la cour d'assises spécialement composée. Mais, l'avocate du terroriste a déclaré que son client n'était pas en état de comparaître. 

L'incertitude règne autour de la reprise du procès des attentats du 13-Novembre. Les débats sont en effet suspendus à l'état de santé d'un des accusés : Salah Abdeslam, testé positif au Covid-19 le 27 décembre. Hier, le président de la cour d'assises a fait savoir que le procès pourrait reprendre jeudi 6 janvier si le terroriste est testé négatif. 

Fin de l'isolement aujourd'hui 

Son téléphone exceptionnellement branché, le président a attendu en vain qu’on lui communique les derniers résultats des tests effectués lundi sur Salah Abdeslam. L’audience a débuté avec plus de deux heures de retard dans l’attente de ces résultats. Une sonnerie de téléphone retentit dans la salle. Le président décroche et dit "oui, oui". Il raccroche et explique : "Selon les informations en direct, l’isolement de Salah Abdeslam est prolongé au 5 janvier. Est-ce que ça veut dire que le test est positif ou négatif, je ne sais pas".

"J’espère qu’on finira ce procès en 2022 !"

Agacé, il ajoute : "On parlait d’un procès hors norme mais je ne savais pas qu’on était un procès hors norme du fait de l’inorganisation de certains services". "J’espère qu’on finira ce procès en 2022 ! », lance-t-il. Un expert mandaté par la cour a examiné Salah Abdeslam, avant le résultat de son test, et estimé que celui-ci était apte à assister à l’audience jeudi si son test PCR s’avère négatif, a également indiqué Jean-Louis Périès. Mais l’avocate de Salah Abdeslam, Me Olivia Ronen, conteste les conclusions de l’expert. « Mon client à ce jour n’est pas en état de comparaître et ça risque d’être aussi le cas demain ou après-demain", a-t-elle dit.

Seul survivant des commandos djihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis en novembre 2015, Salah Abdeslam, qui ne s’est plus présenté à l’audience depuis le 25 novembre, a été testé positif au Covid-19 le 27 décembre.

L’accusé est détenu dans la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), au sud de Paris, où plusieurs foyers de contaminations ont été détectés ces derniers temps. A l’isolement, le prisonnier ne se trouve toutefois pas dans une bulle. Il peut recevoir ses avocats et côtoie quotidiennement des surveillants. La cour d’assises spéciale juge depuis le 8 septembre et jusqu’à la fin mai vingt accusés, dont quatorze présents à l’audience, soupçonnés d’être impliqués à divers degrés dans la préparation des attaques djihadistes les plus meurtrières jamais perpétrées en France.