conduite personnes âgées 4:21
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Crédit photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Ce samedi, un homme de 76 ans a perdu le contrôle de son véhicule à Berck-sur-Mer, renversant une dizaine de piétons. Le conducteur aurait confondu le frein et l'accélérateur. Un accident qui relance le débat sur le permis de conduire à vie et la mise en place d'un contrôle médical pour les séniors.

C'est une question qui revient souvent : faut-il encadrer la conduite des personnes âgées ? Samedi, un homme de 76 ans a perdu le contrôle de son véhicule à Berck-sur-Mer, en marge des "rencontres internationales de cerfs-volants", renversant une dizaine de piétons. Selon les premiers éléments de l'enquête, le conducteur aurait confondu la pédale d'accélérateur et le frein. Un accident qui relance le débat sur le permis à vie et la possibilité de mettre en place un contrôle médical pour les séniors.

Les plus de 65 ans moins responsables d'accidents de la route

Pourtant, "quand on regarde les statistiques, on s'aperçoit que les plus de 65 ans sont la catégorie d'âge qui sont le moins responsable d'accidents de la route, seulement 17%, là où les jeunes sont plutôt, selon les tranches d'âges, responsables de 20 à 25% du nombre d'accidents", rappelle Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d'automobilistes, au micro d'Europe Midi.

L'association travaille aussi avec Patrick Vignal, député de l'Hérault, sur la question du permis de conduire à vie. Et Pierre Chasseray l'annonce d'emblée : "il n'y aura pas de remise en question du permis de conduire à vie. En revanche, des mesures d'incitations et de préventions pourraient être mises en place", explique-t-il.

Des mesures pour limiter les risques d'accidents

 

"La première : un contrôle de la vue, par exemple un bilan chez un opticien, qui est gratuit et permet une prise de conscience sur le fait qu'on n'est plus en capacité de conduire", avance Pierre Chasseray. "Ça peut aussi éveiller chez les séniors la volonté de préparer l'après-conduite. Parce que c'est bien beau de vouloir dire à quelqu'un du jour au lendemain 'vous ne conduisez plus', mais qu'est-ce qu'on fait après ? Ça se prévoit la perte de mobilité."

 

Autre possibilité : "des heures de conduites sur un simulateur de conduite en auto-école pour faire un point sur l'évolution des réflexes de la vue au volant", ajoute le délégué général de 40 millions d'automobilistes. "Et ça sans conséquence sur la remise en question du permis, mais au contraire en donnant des pistes de solutions qui permettront à la personne de pouvoir poursuivre sa mobilité." 

Selon Pierre Chasseray, avant la mise en place d'un contrôle médical pour les séniors, "l'alcoolémie, les stupéfiants au volant et l'usage du smartphone sont les fléaux de la sécurité routière" sur lesquels travailler.