Aisne : une femme de 102 ans soupçonnée du meurtre de sa voisine de chambre

Une enquête a été ouverte après le meurtre samedi d'une nonagénaire dans une maison de retraite. (photo d'illustration)
Une enquête a été ouverte après le meurtre samedi d'une nonagénaire dans une maison de retraite. (photo d'illustration) © GEORGES GOBET / AFP
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avec AFP
Une nonagénaire d'une maison de retraite a été retrouvée morte, suite à une asphyxie et des coups portés à la tête, et sa voisine de chambre est soupçonnée de l'avoir tuée. 

Une enquête a été ouverte après le meurtre samedi d'une nonagénaire dans une maison de retraite de l'Aisne et sa voisine de chambre âgée de 102 ans, soupçonnée de l'avoir tuée, a été hospitalisée en psychiatrie, a rapporté mercredi le parquet de Soissons. 

La victime, une résidente de 92 ans, a été retrouvée samedi peu après minuit dans son lit, inanimée et le visage tuméfié, par une employée de l'établissement médicalisé, situé à Chézy-sur-Marne. L'autopsie "a conclu à un décès consécutif à une asphyxie par strangulation et à des coups portés à la tête", a indiqué le procureur de Soissons Frédéric Trinh dans un communiqué. 

Sa voisine affirme avoir "tué quelqu'un" 

"L'occupante de la chambre voisine, (...) âgée de 102 ans, s'était manifestée, en grand état d'agitation auprès de l'assistante médicale à laquelle elle avait déclaré avoir 'tué quelqu'un'", a-t-il poursuivi. Mais en raison de "son état de confusion et d'agitation", la centenaire "a été transférée au centre hospitalier de Château-Thierry puis, après examen par un expert, admise dans un établissement psychiatrique". 

Elle n'a donc "pas pu être entendue" par les enquêteurs mais "il n'y a pas d'arrêt des poursuites pour l'instant", a précisé Frédéric Trinh à l'AFP. Une expertise psychiatrique doit être réalisée "afin de déterminer si cette dame est accessible à une sanction pénale ou irresponsable pénalement", a-t-il dit. Une enquête de flagrance a été ouverte pour "homicide volontaire sur une personne vulnérable en raison de son état physique" et confiée à la brigade des recherches de la gendarmerie de Château-Thierry-Nogentel.