La fin justifie les moyens. Pour que l'Euro 2016 se déroule dans de bonnes conditions malgré les grèves qui persistent dans les transports, le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies a affirmé vendredi sur Europe 1 que l'Etat pourrait employer les grands moyens. "S'il faut utiliser demain les réquisitions, nous le ferons" a-t-il annoncé. Alain Vidalies reprend la ligne du Premier ministre, qui avait déjà déclaré que des réquisitions de chauffeurs n'étaient pas "exclues" pour assurer le transport de passagers sur les lignes de la SNCF, dont celles du RER qui desservent le Stade de France à Saint-Denis, près de Paris.
100 % de grèves prévues sur le RER D. Alors que des dizaines de milliers de spectateurs venus de toute l'Europe doivent gagner le Stade de France pour le premier match de l'Euro 2016, des perturbations sont prévues sur les lignes B et D du RER, qui y amènent. Selon la CGT-Cheminot et SUD-Rail, jeudi, 100% des conducteurs de la zone SNCF Paris-Sud-Est (RER D) étaient déclarés grévistes pour vendredi, et plus de 90% sur la zone Paris-Nord (B et D). De son côté, la SNCF affirme qu’elle a prévu de faire circuler 50 trains "vers et depuis le stade", ce qui "permettra d'acheminer entre 20.000 et 30.000 voyageurs".
"L'acheminement des spectateurs assuré". "Pour l'instant, nous ne sommes pas obligés de faire des réquisitions car nous sommes capables d'amener les gens au Stade de France", a voulu rassurer Alain Vidalies. "J'ai entendu hier le responsable national de la CGT prendre en compte la dimension nécessaire du respect de l'Euro et j'espère qu'il sera entendu" a-t-il poursuivi. "Les discussions sont terminées, il n'y aura pas de nouvelles négociations avec les cheminots", a conclu le secrétaire d'Etat aux transports".