L'ascension du Mont-Blanc par sa voie "normale" sera réglementée dès l'été 2019 pour les alpinistes sans guide, les contours de cet encadrement restant à définir, a-t-on appris mardi auprès de la mairie de Saint-Gervais (Haute-Savoie). "C'est une décision difficile mais une vraie bonne décision car le Mont-Blanc n'est pas une course comme les autres. Elle se prépare", a affirmé Jean-Marc Peillex, le maire de cette commune, d'où s'étire la voie classique vers le géant alpin (4.810 mètres).
Le principe de cette réglementation a été actée par les partenaires concernés (Peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix, Fédération française des clubs alpins et de montagne, Préfecture de Haute-Savoie et compagnies de guides) lors de réunions menées le 30 août et le 2 septembre.
Un quota d'alpinistes par jour. "Les modalités de la méthode vont s'affiner", a souligné Jean-Marc Peillex qui précise toutefois quelques pistes. Une autorisation pourrait être délivrée par l'office du tourisme de Saint-Gervais que si le ou les candidats à l'ascension sans guide peuvent justifier d'une réservation dans l'un des refuges situé sur l'itinéraire, de plus en plus prisé chaque année.
Et il y aurait un "quota de 214 alpinistes autorisés chaque jour à effectuer l'ascension", a-t-il précisé, confirmant une information du Dauphiné Libéré. "Ce n'est pas une sanction pour les alpinistes, mais simplement du bon sens : nous souhaitons que le nombre de personnes qui partent vers le Mont-Blanc corresponde au nombre de places disponibles dans les refuges", a-t-il ajouté.