Annonces d'Édouard Philippe : "Le gouvernement doit aller beaucoup plus loin", réclame le "gilet jaune" Benjamin Cauchy

Benjamin Cauchy (à droite), porte-parole des "gilets jaunes libres", réclame une meilleure répartition des richesses en France.
Benjamin Cauchy (à droite), porte-parole des "gilets jaunes libres", réclame une meilleure répartition des richesses en France. © PASCAL PAVANI / AFP
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Thibaud Le Meneec
Malgré le moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant, point-clé de leur revendication, les "gilets jaunes" ne désarment pas face au gouvernement, comme l'a affirmé un de leurs porte-parole sur Europe 1, mardi soir.
INTERVIEW

La colère demeure. Après le discours à la mi-journée d'Édouard Philippe, qui a notamment annoncé mardi la suspension pour six mois des hausses de taxe sur le carburant, les "gilets jaunes" ne s'estiment pas satisfaits des concessions de l'exécutif. "Le gouvernement doit aller beaucoup plus loin", a réclamé Benjamin Cauchy au micro de Matthieu Belliard, mardi. L'un des porte-parole des "gilets jaunes libres" ne demande pas "une suspension" mais bien "une annulation de la hausse des taxes sur le carburant et sur l'énergie, prévue à compter du 1er janvier 2019".

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Attitude "invraisemblable" du gouvernement. "Personne n'a jamais formulé cette revendication" d'un moratoire de six mois, abonde Jean-François Barnaba, "gilet jaune" de l'Indre qui s'exprimait lui aussi au micro de Matthieu Belliard. "On pouvait penser qu'il y aurait, pour donner du grain à moudre, quelque chose qui satisfasse maintenant les 'gilets jaunes', (…) au moins un ou deux éléments du socle de revendications. Eh bien, rien. C'est une attitude qui n'est absolument pas à la hauteur du gouvernement de la France, c'est invraisemblable."

Demande de meilleure répartition des richesses. Face à la "surdité" et au "mépris" du gouvernement, les "gilets jaunes" ont désormais raison, selon Benjamin Cauchy, de demander davantage que leurs revendications initiales : "Ce que les Français veulent, c'est une répartition juste des richesses. Ce que nous attendons, ce sont des états généraux de la fiscalité pour aller chercher l'argent là où il est, dans l'évasion fiscale, dans les grandes entreprises qui ne payent pas d'impôt en France. Nous attendons de capter de nouvelles richesses pour augmenter les salaires, les retraites, les pensions d'invalidité et handicapés."