Un rassemblement pour les victimes de l'attaque au couteau d'Annecy le 9 juin 2023 (Illustration). 1:30
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Ines Zeghloul / Crédits photo : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
À Annecy, quelques jours après l'agression au couteau de quatre enfants et deux adultes dans l'aire de jeu du Pâquier, la vie reprend son cours même si l'émotion est toujours très vive. Enfants et parents prennent le chemin de l'école, habités par l'angoisse. Europe 1 est allée à leur rencontre.

Cinq jours après l'agression au couteau de quatre enfants et deux adultes par un réfugié syrien, la vie reprend son cours normal à Annecy malgré l'émotion toujours très vive. Les petits Annéciens s'apprêtent à retourner en classe. À la porte de l'école, derrière les baisers et les sourires des parents, beaucoup cachent leur angoisse.

"On ne parle de que ça"

Hanane, mère de deux jumeaux de cinq ans, aura du mal à laisser ses enfants passer les grilles de la maternelle. "On croise les parents, on ne parle que de ça, même avec les maîtresses. C'est comme si on avait touché à mes enfants. Rien que d'en parler, j'ai le cœur qui bat à mille à l'heure", explique Hanane au micro d'Europe 1.

"Les enfants, je leur explique qu'un méchant a fait une bêtise et que maintenant, il est en prison. Je leur dis qu'on ne peut pas faire confiance à tout le monde", détaille-t-elle.

Des craintes devant l'école

Dimanche soir, après le dîner, prise d'angoisse, Aléa, sept ans, redoutait la sonnerie de l'école. "Il y a eu une attaque de couteau...Et si je ne pouvais pas rester sans mes parents ?", raconte Aléa. Ce dimanche, la petite fan de manga n'a pas regardé de dessins animés. Son père l'a rassuré : "il m'a dit que le monsieur avec le couteau était en prison", narre-t-elle.

Si Aléa n'a pas peur d'aller à l'école, la petite courageuse confie ne plus jamais vouloir monter sur les balançoires de l'aire du jeu du Pâquier.