INFO. Le petit village audois de Brugairolles est-il en train de vivre un mauvais remake de Braveheart, à quelques semaines d'un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse outre-Manche ? Un conflit de voisinage entre un Ecossais et ses nouveaux voisins, John et Faith Dyson, un couple de septuagénaires anglais fraîchement installés, trouble en tous cas la tranquillité de cette paisible localité de 255 âmes. Le nœud du problème ? Les portes et fenêtres des Anglais donnent exclusivement sur la cour de l’Écossais.
Ce dernier n'entend cependant leur accorder aucune servitude. Et pour leur faire savoir, l'homme a décidé de murer la porte d’entrée et les quatre fenêtres avec des blocs de parpaings. Les habitants ont monté un comité de soutien pour venir en aide aux deux retraités.
Portes et fenêtres condamnées. Jeudi dernier, le voisin en colère, un Écossais aux faux airs de Professeur Tournesol, a profité de l'absence de ses voisins anglais pour condamner les portes et fenêtres de leur habitation sur deux étages, plongeant ainsi la maison de John Dyson et de sa femme dans le noir. "Ils ont barricadé cette porte et (condamné) tous les volets. Ce n'est pas acceptable", dénonce le septuagénaire avec son accent anglais au micro d'Europe 1.
"On a démonté tout ce qu'il avait fait". Dans le village, un comité de soutien s'est monté. Mardi, une quarantaine d'habitants ont fait tomber les parpaings. "Devant les fenêtres, il avait mis une plaque en fer et tout était fermé. C'est affreux, on a démonté tout ce qu'il avait fait", raconte l'un d'eux, Jean-Raymond. "C'est une honte. Moi, j'ai deux chiens et je ne les enfermerais pas dans le noir. Il leur bouffe la vie !", s'insurge de son côté Marina, elle aussi membre du comité.
"Cette maison à plus de 60 ans d'existence". L'espace qui sépare les deux habitations a pris des airs de camp retranché avec des chaines, des pancartes et des mises en garde. Dans le village, l'Ecossais et sa femme font l'unanimité contre eux. Le maire, Alain Labattut, a beau retourner le cadastre dans tous les sens, il n'arrive pas à les raisonner. "Ils estiment être dans leur bon droit. Ils ont la propriété et les Dyson n'ont pas à avoir des fenêtres et une porte-fenêtre qui sorte sur leur propriété. Pourtant, cette maison à plus de 60 ans d'existence donc cela a toujours été comme ça", regrette-t-il au micro d'Europe 1.
L'édile souhaite désormais que la justice tranche sur l'existence de cette servitude afin que le calme revienne dans son village. Lundi, un huissier est d'ores et déjà, selon la Dépêche, venu dresser un constat de la situation.