Les adolescentes harcelées place Bellecour assurent qu'Augustin ne s'est pas fait "tabasser" mais a pris un seul coup de poing. 1:40
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Guillaume Biet, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Les deux adolescentes aidées par Augustin à Lyon après avoir été importunées par des garçons place Bellecour ont déploré au micro d'Europe 1 l'emballement de l'affaire sur les réseaux sociaux qui, selon elles, ont "dit n'importe quoi". Augustin "s'est mangé un coup de poing", assurent-elles, et n'a "pas du tout" été "laissé pour mort".
TÉMOIGNAGE

On vous racontait mardi matin sur Europe 1 cette agression, à Lyon, dont a été victime Augustin, un adolescent de 17 ans, frappé place Bellecour alors qu'il voulait prendre la défense de plusieurs filles importunées par un groupe de jeunes. L'affaire a suscité de nombreuses réactions, y compris chez les élus du Rassemblement national ou encore de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais après la plainte tardive de l'adolescent, l'enquête a progressé. Et l'histoire n'est pas tout à fait celle que ses proches ont avancé. Europe 1 a rencontré l'une des adolescentes, qui donne sa version de l’histoire.

Un coup de poing dans la mâchoire

Il n'y a en fait pas eu de passage à tabac, vendredi soir, place Bellecour. Celles qui en attestent sont les mêmes adolescentes qu'Augustin a voulu protéger quand il s'est interposé entre elles et des garçons un peu insistants. "Augustin s'est mangé une pêche. Il a pris un coup de poing dans la mâchoire, et il a dit qu'une de ses dents avait été cassée. Après, les garçons sont partis, sachant que moi et mes copines nous nous sommes interposées, ne sommes pas parties. On s'est assurées que tout allait bien, on est restées plus de vingt minutes avec lui", confie l'une d'elle au micro d'Europe 1.

"Il a voulu bien faire", complète l'adolescente. "Merci à Augustin de s'être interposé, sauf que je ne pense pas que c'était nécessaire. Après, les réseaux sociaux ont commencé à alimenter tout ça, à mentir et dire n'importe quoi, comme quoi un garçon l'avait frappé, qu'il l'avait laissé pour mort et nous aussi, alors que pas du tout ! Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé, il s'est mangé un coup de poing et on s'est quand même assuré qu'il allait à l'hôpital et que tout allait bien."

Choquées par l'emballement de cette affaire, les deux ados - qui ont même reçu des menaces de mort - sont allées témoigner au commissariat, vidéo à l'appui. Elles tenaient à apporter leur version des faits, plus mesurée, alors que les policiers tentent de retrouver l'auteur du seul et unique coup de poing.