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Thibauld Mathieu , modifié à
Épinglée pour un retweet datant de 2010, la porte-parole de la République en Marche dit qu'elle a elle aussi été victime de la "Ligue du LOL". Au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1, elle regrette "de ne pas l'avoir dit".
INTERVIEW

En 2010, une lettre rédigée pour alerter contre les agissements de la "Ligue du LOL", ce groupe accusé d'avoir harcelé plusieurs dizaines de personnes, avait fuité sur Twitter. À l'époque, beaucoup l'avaient minimisée… Dont l'actuelle porte-parole de La République en marche, Aurore Bergé. En cause : un message posté sur les réseaux sociaux, en août 2010 : "Idem...", avait tweeté celle qui était alors à l'UMP, en réponse à ce post : "j'ai lu #lalettre et je vous annonce officiellement que je m'en fous".

"Jamais je n'ai été alertée personnellement". "On a été trop nombreux il y a neuf ans à ne pas percevoir les dangers que ça représentait", reconnaît aujourd'hui la députée des Yvelines, mercredi, sur Europe 1, au micro de Sonia Mabrouk. "Jamais je n'ai été alertée personnellement sur le sujet, jamais aucune victime ne s'est adressée à moi en me disant 'On a besoin de soutien et d'aide', parce que sinon, évidemment, j'aurais participé comme beaucoup d'autres à le dénoncer", se justifie Aurore Bergé.

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"Je n'imaginais pas que c'était si bien organisé et structuré". L'élue souligne pourtant qu'elle a elle aussi fait partie des victimes. "Je n'imaginais pas que c'était si bien organisé et structuré, qu'on avait une bande, une meute qui se mettait à pourchasser telle ou telle personne (…) et je me le reproche de ne pas l'avoir dit", assure-t-elle sur Europe 1.

"On n'était pas dans le même climat". Pourquoi ? "Parce qu'on n'était pas non plus dans le même climat", répond Aurore Bergé. "Il y a neuf ans, on considérait que ça faisait un peu partie du jeu des réseaux sociaux. Aujourd'hui, ces attaques-là sont devenues inadmissibles aux Français, et tant mieux."