Aux Invalides, la police disperse une fête nocturne rassemblant plusieurs centaines de jeunes

Une fête nocturne a été dispersée aux Invalides.
Une fête nocturne a été dispersée aux Invalides. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
La police est intervenue vendredi soir pour disperser une fête nocturne sur l'esplanade des Invalides, à Paris. Plusieurs centaines de jeunes étaient agglutinés, souvent sans masques. "On devait être au moins 1.000 ou 1.500", assure un participant à l'AFP. 

Des jeunes se sont rassemblés par centaines vendredi soir pour une fête sur l'esplanade des Invalides à Paris, souvent agglutinés et sans masques, jusqu'à ce que la police intervienne pour les disperser, selon les témoignages de fêtards rencontrés par l'AFP et une annonce de la préfecture de police.

"On devait être au moins 1.000 ou 1.500"

"Intervention en cours des forces de l'ordre pour mettre fin à une soirée festive regroupant plusieurs centaines de participants au mépris des règles sanitaires", a tweeté la préfecture vers 23H30, après l'heure du couvre-feu. Vers minuit, restaient quelques grappes de jeunes ici et là, près du pont Alexandre III et des voitures de police circulant avec des gyrophares.

Gaspard, 17 ans, a raconté à un journaliste de l'AFP sur place qu'il prenait un verre dans le XVe arrondissement quand il avait entendu parler d'une soirée Projet X (du nom du film américain centré sur une fête de jeunes qui tournent mal) annoncée sur les réseaux sociaux: "Dès qu'il s'agit du Projet X, tout le monde s'excite, il y avait des centaines et des centaines de personnes, on devait être au moins 1.000 ou 1.500", a assuré ce mineur. 

Les jeunes avaient "besoin" de fête

"On a dansé, fait des pogos (danses issues du mouvement punk consistant à sauter dans tous les sens en essayant de se bousculer) mais dès 23H00, les 'flics' sont arrivés et ont chargé, ça a dispersé tout le monde", a-t-il ajouté. Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, des groupes de jeunes en liesse avaient envahi l'esplanade, dansant, criant, la plupart sans masque. 

Alma et Emma, âgées de 19 et 18 ans, venues de Colombes (Hauts-de-Seine), étaient de leur côté venues "traîner aux Invalides" dans le VIIe arrondissement de Paris, parce qu'à cette période de l'année, "c'est souvent la même chose" : "on a vu qu'il y avait de l'ambiance. Au final, ça n'a pas duré longtemps, à 23 heures, ils nous ont dispersés, direct. On a réussi à ne pas se faire 'gazer' mais on a vu des gens pris dans des nuages de lacrymos", a relaté à l'AFP Alma. 

"Les pelouses étaient remplies, on était vraiment beaucoup, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas fait la fête à cause du Covid, on en avait vraiment besoin", a ajouté Emma.