Le smiley, cette petite figure ronde et souriante, aujourd'hui présente partout et dans le monde entier, est né en... France. Le fils de son créateur, Nicolas Loufrani, aujourd'hui PDG de Smiley Company, a retracé l’histoire de ce sourire emblématique, jeudi, dans la Matinale d’Europe 1.
Mettre les bonnes nouvelles en avant. En 1971, Franklin Loufrani, pigiste au journal France Soir, trouve l’ambiance maussade dans l’Hexagone et décide de mettre en avant les bonnes nouvelles. "Il s’est dit 'si on met un smiley à côté de toutes les bonnes nouvelles dans France Soir - qui était à l’époque le premier quotidien national français - les gens vont aller voir des bonnes nouvelles, ou des nouvelles marrantes… Ça va leur donner des choses positives dans la tête'", raconte son fils. Très vite, le créateur du smiley a l’idée de faire de son idée une marque, pour la protéger. Le petit dessin jaune et noir est décliné sur des bonbons, des tee-shirts et des mugs. Il devient une star dans les années 1980.
Un business qui a le vent en poupe. Lorsque Nicolas Loufrani arrive dans l’entreprise de son père en 1997, sa création est devenue un peu désuète. L’entrepreneur entreprend de lui donner une nouvelle jeunesse. Il fait du smiley un logo en 3D et a l’idée de lui donner des centaines d’expressions différentes, qui seront à l’origine des émoticônes, désormais utilisés quotidiennement dans les différentes types de messageries. Avec 1.200 salariés et près de 180 millions d'euros de recettes par an, les affaires de Smiley Company sont aujourd’hui florissantes, via notamment la vente de produits dérivés. L’entreprise ne gagne rien avec l’emploi des émoticônes sur les téléphones et sur Internet, mais son patron ne s’en formalise pas : "Ça nous a échappé sur le plan commercial, mais on est contents d’avoir réussi à être à l’origine d’un nouveau langage". Il se réjouit d'"apporter du bonheur aux gens" et de "décontracter tout le monde" avec ce dessin tout simple.