Un hélicoptère de la gendarmerie a subi des tirs de fusée dimanche, alors qu’il survolait une manifestation contre le site d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse, révèle mercredi Le Parisien. Une enquête de flagrance pour violences volontaires en réunion, avec une arme par destination, sur personne dépositaire de l’autorité publique a été ouverte.
Une demi-douzaine de tirs. L’appareil avait été mobilisé pour pouvoir surveiller un rassemblement d’anti-nucléaire dans le bois Lejuc, le site choisi pour la construction d’une fosse destinée à contenir des déchets radioactifs. L’hélicoptère a essuyé une demi-douzaine de tirs de "fusées d’artifice comme on en voit le 14 juillet", a indiqué au quotidien une source proche du dossier. Le pilote a été obligé d’effectuer une manœuvre complexe pour éviter d’être touché, avant finalement que l’appareil et son équipage ne regagne leur camp de base. L’auteur des tirs n’a pas pu être identifié.
Contestation. Plusieurs centaines de manifestants opposés au futur centre de stockage de déchets radioactifs à Bure ont abattu dimanche une partie du mur de protection du chantier. Depuis plusieurs semaine la contestation s’est durcit autour de ce site, au confins de la Meuse et de la Haute-Marne, choisi dans les années 1990 pour devenir un centre d’enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs.