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Marion Gauthier, édité par Manon Fossat
Le réseau RATP est fortement perturbé ce vendredi en raison d'un mouvement de grève des employés lié aux salaires. Au total, huit ligne de métro sont complètement fermées, et six partiellement ouvertes. De quoi agacer et décourager les voyageurs rencontrés par Europe 1 ce matin une station parisienne.
REPORTAGE

Une journée noire démarre pour les 7 millions d'usagers quotidiens des transports en commun en Île-de-France. Tous les syndicats de la RATP ont appelé à la grève ce vendredi pour réclamer une hausse des salaires. Huit lignes de métro sont complètement fermées et six autres sont partiellement ouvertes. Une galère pour les usagers, comme l'a constaté Europe 1 à la station parisienne de Châtelet. Car si certains ont pris leurs dispositions ce vendredi matin, d'autres sont passablement agacés.

Un long périple pour se rendre sur son lieu de travail

Des yeux dépités, presque implorant parfois, se lèvent vers les panneaux d'affichage. Ici, un RER sur deux fonctionne et les quais ne cessent de se remplir. La ligne 4, très empruntée, a rouvert jusqu'à 9h30. Une file d'attente s'était d'ailleurs formée devant les grilles fermées.

De quoi décourager Nicolas, jeune pâtissier parti de banlieue parisienne avec le premier train de 5 heures ce matin. "Normalement je prends la ligne 12 mais elle est complètement supprimée. Du coup j'ai pris la 14 pour venir. C'est un long périple et du coup j'ai terminé à pied. Et ce n'est que le matin, la journée n'est pas finie", désespère-t-il. "Je suis agacé parce que je vais arriver en retard. j'ai une équipe à gérer, je ne sais même pas si eux, ils pourront venir. Donc ça change tout."

"On perd des heures et de notre salaire"

Les messages de la RATP conseillant de remettre ces trajets à plus tard laissent les passagers plutôt indifférents. Malika regarde sa montre nerveusement. Elle aussi accusera un retard important dans sa pharmacie. "Je suis venue plutôt. J'ai pensé qu'au moins les premiers trams et métros allaient marcher, mais apparemment, il n'y a rien. Ca pénalise tout le monde. On perd des heures, on perd des minutes, on perd de notre salaire aussi."

"On a fait des kilomètres à pied pendant les précédentes grèves", ajoute-t-elle. Alors aujourd'hui, ce sont de mauvais souvenirs qui remontent.