Cathédrale Nantes 2:16
  • Copié
Margaux Lannuzel , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1, lundi, le père Thierry Magnin, secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France, a jugé que "la surveillance et la détection" du début de l'incendie survenu samedi à la cathédrale de Nantes "n'avait pas donné satisfaction". 
INTERVIEW

Aux yeux du grand public, les images de l'incendie survenu samedi à la cathédrale de Nantes ont pu rappeler le "choc" de celui de Notre-Dame de Paris, survenu en avril en 2019. Tandis que l'enquête pour identifier les raisons du départ de feu se poursuit, le père Thierry Magnin, secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF) pointe pourtant "deux catastrophes qui sont différentes". Mais près d'un an après l'entrée en vigueur d'un "plan sécurité cathédrales" du ministère de la Culture, auquel le CEF a été associé, le responsable religieux reconnaît des manquements, notamment dans la détection du départ de feu. 

Des gardiens de nuit pour renforcer la sécurité des édifices ? 

"Il y a une surveillance importante", tient d'abord à souligner Thierry Magnin, invité d'Europe 1, lundi matin. "Mais à Nantes, tout s'est passé pendant un temps de fermeture : c'est plutôt la surveillance et la détection de la fumée, du début d'incendie, qui n'a pas donné satisfaction dans ce cas-là", estime-t-il. "Les systèmes de détection des démarrages de feu ne sont sans doute pas assez nombreux, le cas de Nantes est là pour l'illustrer." 

Comment y remédier, dans les 86 cathédrales dont l'Etat est propriétaire ? Le porte-parole se dit favorable au recrutement de gardiens de nuit, qui "permettraient de renforcer" la sécurité des édifices. "Les problèmes techniques que nous rencontrons à Nantes et qui pourraient se produire dans d'autres cathédrales méritent davantage d'attention et c'est ça qu'il faut absolument renforcer dès maintenant", poursuit-il. 

Quant aux œuvres les plus précieuses des cathédrales, Thierry Magnin se veut rassurant : "Cela fait longtemps que sont les œuvres principales sont surveillées par des systèmes de détection électroniques, dans la plupart des lieux. C'est sans doute la première chose qui a été faite." L'orgue de Nantes, datant du XVIIe siècle, a pourtant, par exemple, été détruit par l'incendie de samedi.