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Antoine Bienvault / Crédits photo : PAULINE TOURNIER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Emmanuel Macron a annoncé qu'un projet de loi constitutionnelle visant à protéger l'IVG en France serait envoyé au Conseil d'État d'ici la fin de la semaine. Dans les rues des grandes villes françaises, les femmes ne cachent pas leur satisfaction de voir ce droit enfin protégé, alors que des courants anti-IVG se font de plus en plus présents dans le monde.

L'annonce est hautement symbolique. Emmanuel Macron a annoncé ce dimanche qu'un projet de loi constitutionnelle, prévoyant de protéger l'IVG, serait envoyé au Conseil d'État cette semaine et présenté en Conseil des ministres d'ici la fin de l'année.

Les Françaises ravies

"En 2024, la liberté des femmes de recourir à l'IVG sera irréversible", a expliqué le chef de l'État. Et dans les rues de Paris, les femmes ne cachent pas leur satisfaction. "C'est important pour être sûr que ce soit un droit qui soit inscrit et que comme ça, on n'ait plus à se battre encore et qu'on soit toutes libres de disposer de notre corps", s'exclame Solène au micro d'Europe 1. 

La décision ravie également Emma, inquiète de la montée de certains courants anti-IVG dans la société, notamment à l'étranger. "Quand on voit ce qu'il se passe dans le monde actuel, notamment aux États-Unis, c'est un bel exemple pour montrer qu'on a besoin d'assurer l'avenir des femmes vis-à-vis de ce choix d'avortement", souligne la jeune femme. 

Un seul bémol ?

L'objectif est clair du côté du chef de l'État : sanctuariser ce droit pour qu'il devienne intouchable. Alice salue, elle aussi, l'initiative. Seul bémol, le terme "liberté d'avortement" prononcé par Emmanuel Macron, qui ne la convainc pas totalement. "C'est plus important d'inscrire le mot droit" que "liberté", juge-t-elle. Et d'ajouter : "Je pense qu'on peut plus facilement tordre cette loi si on parle de liberté d'avortement plutôt que si on parle d'un droit que l'État va devoir du coup garantir". 

Comme elle, neuf Français sur dix sont favorables à l'introduction de la liberté d'avortement dans la Constitution, selon un sondage Ifop de novembre 2022.