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Lionel Gougelot (à Lille)
La fête de la Toussaint est inséparable du jour de la prière pour les défunts que l'Église commémore chaque année le 2 novembre et un jour pour aller fleurir la tombe des proches disparus. Une tradition qui pourrait disparaître. Un Français sur deux se dit prêt à se faire incinérer plutôt qu'inhumer.

Un Français sur deux se dit prêt à se faire incinérer plutôt qu'inhumer de façon plus "traditionnelle", selon deux récents sondages. Une vraie "révolution" dans les mœurs vis-à-vis du rite funéraire. Parmi les raisons de cette tendance, la volonté pour les futurs défunts de ne pas être une charge pour la famille.

Ne pas être une charge pour sa famille

Malgré son jeune âge, Florine a déjà fait le choix d'une crémation, simplement pour éviter des contraintes à sa famille, dit-elle. "Il n'y a pas de nettoyage de tombes, de plantes fanées à retirer, de pluie qui font des traces... Il n'y a pas une question de contrainte", confie-t-elle au micro d'Europe 1.

Des cendres à disperser dans la nature, au pied d'un arbre, cela ne gêne pas Samuel. "C'est surtout le souvenir qui prime. Dans la journée, on a toujours des petits moments où on pense aux proches. C'est plus la tendance de se faire incinérer plus tard", ajoute-t-il de son côté.

Un choix parfois difficile à comprendre pour les proches

Bien que très catholique, Irène, d'origine polonaise, assure vouloir rejoindre son mari, dont les cendres reposent au colombarium du cimetière. "J'ai déjà fait tout le nécessaire pour me faire brûler aussi. Je vais rester avec lui", témoigne-t-elle. Une solution retenue aussi par Jean-Pierre. "Avec ma femme [on a décidé de se faire incinérer] parce que quand on voit les urnes qui sont mises... C'est beaucoup plus simple à entretenir qu'un monument." Même si cela a pu perturber Valérie, l'une de ses filles. "S'imaginer que le corps est brûlé, c'est quand même un peu plus violent, mais bon, on a accepté leur choix, c'est comme ça", glisse-t-elle.

Face à la demande, il faut parfois une semaine d'attente dans le nord de la France pour obtenir un créneau de crémation.